Elections européennes : Pourquoi il faut aller voter le 25 mai 2014

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Il y a quelques mois, Alain Lamassoure, député européen PPE (Parti Populaire Européen) du Sud-ouest et président de la Commission des Budgets au Parlement européen, a donné une conférence à l’Institut national polytechnique de Toulouse. L’occasion de faire un point sur l’enjeu de ces élections.

 

Comme ce n’est pas toujours très clair, mettons les choses à plat. Le pouvoir européen est porté par trois principales institutions : le Parlement Européen d’un côté, la Commission Européenne de l’autre et enfin le Conseil de l’Union Européenne. Là où ça se corse, c’est qu’il existe aussi un Conseil européen (à ne pas confondre avec le Conseil de l’Union Européenne), constitué des chefs d’Etat ou de gouvernement des 27 pays membres. Le Conseil de l’Union Européenne est quant à lui composé des ministres.

Le Parlement européen, on connait bien. On vote même au suffrage universel, nous citoyens européens, pour les députés qui « essaient de défendre l’intérêt de la famille européenne », comme l’explique Alain Lamassoure. Seulement, en face, la Commission européenne s’est « beaucoup affaiblie et a pratiquement disparu du paysage politique, ajoute-t-il. Mais le 25 mai 2014, les choses vont changer ! »

Pourquoi cette date ? Tout simplement parce qu’il s’agit du jour où les citoyens iront aux urnes pour choisir leurs nouveaux députés européens. Le Parlement va donc être renouvelé. Mais surtout, pour la première fois, le Traité de Lisbonne, voté en 2007, entré en vigueur en 2009, sera appliqué.

Au lieu d’être nommé par le Conseil Européen puis « approuvé » par les députés, le Président de la Commission Européenne (actuellement le portugais José Manuel Barroso) sera alors élu par le Parlement Européen et donc « par les citoyens puisqu’ils choisissent les députés, explique Alain Lamassoure. Les citoyens seront plus investis. On pourra mieux marier l’intérêt commun européen et l’intérêt national. Et, surtout, la légitimité du Président de la Commission, qui était jusque là très faible, sera plus forte. »

Article de Joséphine Durand