Insécurité : Moudenc veut multiplier par 12 le nombre de caméras à Toulouse

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A l’occasion du conseil municipal de Toulouse, qui se tient ce vendredi à partir de 9h30, le groupe d’opposition « Toulouse pour tous » proposera des mesures de lutte contre la délinquance. Une « hémorragie » qui ne pourra être stoppée que par « le développement de la vidéosurveillance et le renforcement de la police municipale ».

 

« La délinquance ne recule pas à Toulouse. Sur ce point, la collectivité doit travailler de manière beaucoup plus forte et cohérente ». Jean Luc Moudenc, leader du groupe « Toulouse pour tous » et candidat aux prochaines élections municipales, semble avoir trouvé son principal axe de campagne : l’insécurité. « Pendant cinq ans, il ne s’est rien passé sur ce sujet », affirme l’ancien maire de Toulouse. Pour la première fois, la Commission des Libertés Publiques de la Ville a pris des décisions : l’installation de six caméras de surveillance et le retrait de deux. « Ces décisions sont dérisoires mais vont dans le bon sens, précise Jean-Luc Moudenc. Le tabou a été brisé, engouffrons-nous dans la brèche ! »

Aussitôt dit aussitôt fait. Ce vendredi, « Toulouse pour tous » proposera de multiplier par 12 le nombre de caméras (21×12=252) de vidéosurveillance dans la ville rose. Un chiffre établi « en prenant exemple sur Lyon et Montpellier, deux municipalités socialistes ». La question des quartiers devant en bénéficier en priorité n’a pas encore été résolue mais le centre-ville «  devrait être privilégié ».

Pour le leader de l’opposition, « la caméra de surveillance n’est cependant pas une baguette magique qui résoudra tous les problèmes et supplantera l’homme ». Le vœu formulé s’accompagne donc d’une proposition de renforcement de la Police Municipale. En commençant par une « augmentation significative des effectifs ». Jean-Luc Moudenc demande donc le recrutement de 85 policiers supplémentaires sur le terrain. Mais aussi une évolution de leurs missions. « Nous nous prononçons pour l’armement 24h/24 et pour le rétablissement des rondes après minuit. »

« On ne peut pas prétendre être une métropole européenne si on n’offre pas la sécurité, ajoute Jean-Luc Moudenc. Soyons audacieux, sortons du ponctuel et entrons dans le global ».

 

Article de Joséphine Durand