Mariage pour tous, Frigide Barjot à Toulouse le 13 mars

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Alors que l’Assemblée Nationale a adopté le 12 février dernier le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe, l’opposition ne baisse pas les bras. Menée par sa porte-parole Frigide Barjot, l’association Manif pour tous organise un meeting de mobilisation à Toulouse, salle Mermoz, le 13 mars prochain. Entretien.

 

Toulouse Infos : Le projet de loi a été voté à l’Assemblée, et sera examiné par le Sénat le 4 avril, pourquoi continuez-vous le combat ?

Frigide Barjot : Le texte a simplement été porté en première lecture, rien n’est encore fait. La majorité des français ne sont pas d’accord avec le projet de loi, et environ 55% sont contre l’adoption. Ce n’est pas le mariage en lui-même que nous récusons, mais l’égalité des droits procréatifs qui va en résulter. C’est-à-dire que les femmes homosexuelles utiliseront la PMA (Procréation médicalement assistée) et les hommes la GPA (Gestation par autrui). Une nouvelle filiation biologique et sociale va se mettre en place dans les couples de même sexe.

TI : Quelle différence faites-vous entre l’adoption et la PMA ou la GPA ?

FB : A la base, l’adoption s’adresse à des enfants abandonnés, orphelins. Si le projet de loi est validé, cela posera la problématique majeure de la redéfinition de l’être humain, ce qui est inimaginable. On ne parlera plus de parents géniteurs, mais de parents de principe. Ces dérives sont contraires à la dignité humaine.

TI : Quels sont les objectifs du meeting prévu à Toulouse ?

FB : Nous voulons sensibiliser la population à ces problèmes de fonds. Les français n’ont pas été assez informés sur le sujet et ne se rendent pas compte des conséquences. Un enfant résulte de l’amour et de la raison d’un homme et d’une femme, il ne doit pas faire l’objet de marchandage.

TI : Votre pétition* a été déboutée par le Conseil Economique, Social et Environnemental, quel est votre réaction ?

FB : Le gouvernement fait la sourde oreille. Nous souhaitons seulement interpeller les institutions et faire en sorte qu’une étude sérieuse soit réalisée sur les conséquences sociales, médicales, financières et judiciaires d’un tel changement. Nous avons déposé un recours auprès du Conseil d’Etat.

 

Propos recueillis pas Rémi Beaufils

 

* La pétition contre le projet de loi, qui a réunit environ 700 000 signatures, a été jugée irrecevable par le Conseil Economique, Social et Environnemental.