Lasagne gate : « je ne regarde jamais la composition des produits »

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Connaissons-nous réellement le contenu de nos assiettes ? Depuis presque trois semaines, le doute plane. Le 8 février dernier, une agence de sécurité alimentaire britannique constate la présence de viande de cheval dans les lasagnes Findus. Provenant de Roumanie, cette viande était labellisée en tant que « viande bovine ». Alors, les toulousains ont-ils changé leurs habitudes ? Reportage dans un supermarché de la ville rose.

 

Dans les rayons des supermarchés, quelque chose a sensiblement changé depuis l’annonce du scandale : les produits Findus ont désertés les gondoles frigorifiées. Qu’en est-il des consommateurs ? Mathieu, 29 ans, client dans un supermarché de Toulouse déclare que pourtant, rien n’a changé dans ses habitudes alimentaires. « Il ne faut pas avoir peur, je consomme toujours des produits surgelés. Il faudrait peut-être tout de même qu’il y ait plus d’informations concernant la provenance ».

À quelques pas de là, dans le même rayon, Monique, 54 ans, est fataliste. « Il ne vaut mieux pas savoir parfois. On mange déjà tellement de produits chimiques sans s’en rendre compte… je ne regarde jamais la composition des produits ». En face des réfrigérateurs, Etienne, 24 ans, avoue que la nouvelle l’a un peu « refroidi ». « Mais il ne faut pas généraliser sinon, à ce moment-là, on ne mange plus de viande ». De son côté, trouve l’affaire « scandaleuse. Même si je suis persuadé qu’il y a des produits encore pire qu’on ne sait pas. Finalement le cheval c’est peut-être pas si mauvais ».

 

Acheter chez le boucher, un mode de consommation plus sûr ?

Devant la boucherie, l’inquiétude n’est pas au rendez-vous. « Je fais confiance à mon boucher » assure Marie-Paule 68 ans, accompagnée par son mari. « Si il n’y a plus de confiance, dans ce cas on n’achète plus rien. Les produits surgelés, on ne sait jamais d’où ils viennent, je préfère faire mes lasagnes moi-même ».

 

Rémi Beaufils