Dal : « Le mal-logement reste un problème irrésolu »

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Vendredi dernier, le Dal a décidé d’employer les grands moyens. En effet, face à la situation de Madame S. qui vit dans un logement social dont les installations électriques ne sont pas aux normes, l’association est allée occuper les locaux de la S.A Les Châlets, situés aux Arènes. L’objectif ? Pousser le bailleur social à réagir.

 

« Cela fait plus de 3 ans que je réclame l’aide du groupe Les Châlets ». Depuis 2009, Madame S. demande au bailleur social d’intervenir car son logement n’est pas aux normes et est à la limite de l’insalubrité. « Dans mon immeuble situé dans le quartier de Saint-Exupéry, la cave a été inondée mais Les Châlets ont fait le choix de ne pas réagir ». Malheureusement, Madame S n’est pas la seule Toulousaine dans cette situation. « Les populations qui vivent dans des logements sociaux sont constamment dans une situation de précarité et d’insalubrité. Il est difficile pour eux de vivre correctement lorsque des éléments de ce type troublent leur tranquillité » explique Luc, un membre du Dal. « Ces personnes payent un loyer tout de même ».

 

Un mal-logement toujours patent

Luc porte d’ailleurs un regard désabusé sur la question du logement. « L’arrivée à l’Elysée des socialistes n’a pas changé la donne. Le mal-logement reste un problème irrésolu ». Et pour cause. Le Dal suit de très près les dossiers de réquisitions, d’expulsions et voit de plus en plus les pouvoirs publics ne pas respecter la trêve hivernale par exemple. « Il y a une grande différence entre les discours officiels et les actions. Des arrêtés anti-expulsion existent mais personne ne les applique ». Le mal-logement est donc toujours présent et reste un problème patent. En effet, la situation ne semble pas s’être améliorée. Selon le Dal, la marie a différents moyens d’action qu’elle n’exploite pas et communique peu sur le sujet. A commencer par des chiffres qui restent imprécis. « L’état des lieux promis depuis quelques temps déjà et les chiffres concernant le mal-logement peinent à sortir. Nous sommes dans le flou ». Face à ce constat alarmant, une grande manifestation est organisée au niveau national le 16 mars prochain.

 

Hamdani Nadia