Christine de Veyrac (UDI) officiellement candidate à la mairie de Toulouse

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La députée européenne UDI Christine de Veyrac a déclaré hier sa candidature pour les élections municipales de 2014 à Toulouse. Une annonce que regrette l’UMP 31 qui lui demande de démissionner de son mandat européen.

 

« Il faut savoir ce que l’on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de la dire ; et quand on le dit, il faut avoir le courage de la faire ». C’est par cette citation de Georges Clemenceau que Christine de Veyrac débute son annonce : « je suis candidate du rassemblement du centre pour les municipales de 2014 ». Entourée de ses alliés centristes et du président local du MoDem, l’ancienne adjointe de Philippe Douste-Blazy « veut sortir Toulouse de sa léthargie grâce à un projet ambitieux ». Rappelant qu’une « mairie ne se gère ni à droite ni à gauche », l’ancienne présidente de l’UMP31 appelle à un rassemblement « le plus large possible ». « Si Jean-Luc Moudenc veut venir travailler avec nous, il est le bienvenue » déclare la candidate centriste qui n’exclue pas non plus un accord avec le PRG, « maltraité par la majorité » selon Jean-Luc Lagleize, président du MoDem 31. « Nous ne voulons plus être les parents pauvres du PS mais si des propos ont été tenus, lors de la conférence de presse de Madame de Veyrac, sur un éventuel rapprochement entre l’UDI et nous, ils n’engagent que ceux qui les tiennent » a réagi Pierre Nicolas Bapt, président du PRG31, joint lundi en début d’après-midi. Une première réaction qui sera rapidement suivie par Jean-Luc Moudenc et l’UMP31.

 

L’UMP attaque, Moudenc temporise…

« L’UMP 31 regrette l’annonce faite par Christine de Veyrac de se présenter aux élections municipales à Toulouse pour le compte de l’UDI. Nous en prenons acte. A ce titre, étant élue sur une liste UMP aux élections européennes, nous lui demandons de se démettre du mandat que lui ont confié les électeurs ayant voté pour une liste UMP » attaque la fédération UMP de Haute-Garonne. Une requête à laquelle la candidate centriste n’accédera pas même si elle a précisé qu’elle ne se représenterait pas aux prochaines élections européennes de 2014. « La fin de mon mandat va coïncider avec le calendrier des municipales donc je pourrai le mener à terme ».

Du côté du groupe d’opposition au Conseil municipal, Toulouse pour Tous, Jean-Luc Moudenc déclare ne pas vouloir « participer à une autre bataille d’égos dont Toulouse serait l’enjeu, et, à la fin, la victime ». Considérant que « rien ne pourra se faire sans les trois grandes forces que sont Toulouse Avenir, Toulouse pour Tous et l’UMP (qui lui sont favorables) », Jean-Luc Moudenc espère que cette candidature « vise à renforcer l’UDI et ses idées pour notre ville, et non pas à être une entreprise de division, qui deviendrait l’auxiliaire de la municipalité Cohen ». Des doutes que la députée européenne balaye du revers de la main en évoquant son projet pour Toulouse.

 

Les 3 piliers du projet UDI

« Un autre avenir est possible pour Toulouse. Nous sommes en train de mettre en place un projet pour les toulousains et avec les toulousains » déclare Christine de Veyrac. Une dynamique basée sur les 3R. « Nous voulons Réveiller Toulouse, renforcer son Rayonnement et lui donner une nouvelle Respiration » déclare la chef de file UDI à la mairie de Toulouse qui ne craint pas les accords nationaux. « Toulouse est une ville qui est traditionnellement au centre, un candidat centriste serait donc légitime » insiste la candidate qui estime « en bonne voie » les accords nationaux en vue de la tête de liste. Une décision de parti que la candidate dit vouloir « respecter » même si elle ne veut pas s’exprimer sur la possibilité pour elle de figurer sur une liste d’union que conduirait Jean-Luc Moudenc. Une proposition refusée par l’intéressée lors des municipales de 2008.

 

Guillaume Truilhé