Recensement : « la méthode de Pierre Cohen a fait perdre 3 millions en 4 ans à Toulouse »

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A l’occasion de la première séance de l’année du conseil municipal de Toulouse, les élus vont voter une délibération sur l’embauche de vacataires pour effectuer le recensement. Une méthode décriée par le groupe Toulouse pour Tous qui estime qu’elle a fait perdre près de 3 millions d’euros en 4 ans à la municipalité.

 

Ce vendredi, le conseil municipal de Toulouse se réuni pour la première fois de l’année. A l’ordre du jour, la création de 30 vélos stations supplémentaires, la réalisation d’un pôle commercial à Empalot ou encore le recrutement d’agents vacataires pour effectuer le recensement. Une dernière délibération que ne votera pas le groupe d’opposition Toulouse pour tous qui « fait remarquer que cette méthode ne permet vraisemblablement pas un recensement fiable ». En effet, la croissance démographique moyenne n’aurait été que de 1000 habitants par an entre 2006 et 2009 alors qu’elle était de 6800 de 1999 à 2004.  « Selon les circulaires du Ministre de l’Intérieur du 2 mars 2012 pour les départements et du 28 mars 2012 pour les communes, la dotation Générale de fonctionnement est fixée à 128,93€ par habitant pour les communes, 60€ pour les communautés urbaines et 74,02€ pour les départements. L’erreur de recensement a donc fait perdre à ces institutions plus de 6 millions d’euros en 4 ans » déplore Jean Luc Moudenc.

 

Cohen vs Moudenc

Déjà interpellé par le président du groupe Toulouse pour Tous sur ce sujet, Pierre Cohen qualifie sa méthode de « sure, crédible et efficace » avant de compléter. « La croissance démographique est là, elle est simplement moins forte ». Un argument que réfute Jean Luc Moudenc preuves à l’appui. « Le solde naturel de Toulouse (naissances – décès) est de +3000 habitants par an. Si Toulouse progresse de 1000 habitants par an c’est que 2000 toulousains quittent la ville chaque année (1000-3000) ». Un chiffre absurde pour le leader de l’opposition. « La création de 10 000 logements supplémentaires entre 2009 et 2011, les nouvelles ZAC ainsi que les nombreuses ouvertures de crèches… sont autant d’indicateurs qui rendent les nouveaux chiffres incohérents » termine Jean Luc Moudenc. Un débat par presse interposée qui devrait se poursuivre au sein du conseil municipal.

 

Guillaume Truilhé