Toulouse : les municipales de 2014 omniprésentes dans les vœux des politiques

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A 14 mois des élections municipales, une chose est sure, les politiques toulousains sont déjà sur le pont. Entre ceux qui y pensent en se rasant (ou en se maquillant) et les candidats déjà déclarés, chacun a profité des vœux de 2013 pour souhaiter « le changement ».

 

Si 2012 restera sans aucun doute marquée par l’élection de François Hollande à la tête du pays, c’est son slogan « le changement c’est maintenant », un temps rayer par ses adversaires qui devient le refrain à la mode. A Toulouse, les principaux candidats aux prochaines élections municipales le reprennent également en cœur même si la mélodie est parfois entachée de fausses notes. Car si les socialistes et Pierre Cohen son très clairement visés dans les communiqués de leurs adversaires, ils n’hésitent pas à s’envoyer des messages subliminaux. En effet, s’ils sont tous d’accords pour dire que Pierre Cohen doit être battu, ils veulent tous devenir Calife à la place du Calife. Et une chose est sure, le combat se jouera au centre.

Le premier à s’exprimer, c’est le taulier, en tout cas c’est ce qu’il pensait au lendemain de sa victoire aux législatives de juin dernier. Jean-Luc Moudenc, centriste de cœur mais président de l’UMP 31 est en effet attaqué de tous les cotés. Et si ses ennemis déclaré (Marie Déqué, François Chollet ou encore Christine de Veyrac) sont déjà un problème pour l’ancien maire de Toulouse, c’est au sein de son parti que les attaques sont le plus préoccupantes. Accusé par un corbeau de vouloir démissionner de son poste de président de l’UMP 31 en mars prochain, le leader local, qui a démenti immédiatement l’information, semble toutefois fragilisé au sein de sa propre famille. Une situation qui lui fait, une nouvelle fois, souhaiter l’« unité » dans ses vœux 2013.

Viennent ensuite les vœux des autres partis en candidats centristes qui demandent également le changement dans l’unité. Le président du parti radical Jean Jacques Bolzan souhaite que 2013 soit « l’année de la mise en œuvre d’un projet métropolitain » pour mettre fin à « une dégradation de la qualité de vie, de la sécurité, de l’aménagement urbain… ». Le groupe Toulouse Métropole d’Europe souligne « la succession de rendez-vous manqués » pour la ville rose qui doit « emprunter un autre chemin, pour devenir une véritable métropole européenne, dynamique, attractive, porteuse d’une ambition partagée ». Coté MoDem ce sont les 3 mots « lucidité, volonté et unité » dictés par François Bayrou qui serviront de programme. Enfin c’est Christine de Veyrac qui s’est illustré dans les vœux les plus…originaux.

L’ex-présidente de l’UMP 31 et désormais membre de l’UDI a voulu bousculer « la présentation des vœux qui est une figure incontournable, traditionnelle et convenue » en parlant plus « philosophie de vie » que de politique. Regrettant le « manque de sincérité de ces « Bonne année » », la probable candidate centriste à la mairie de Toulouse préfère taper en touche en enfilant des lieux communs (« la vie est jalonnée de moments difficiles, mais essayons d’avoir cette philosophie de vie qui mettrait en exergue le côté positif et constructif des choses », « Demain sera le résultat de nos décisions et de nos actions »). La future candidate, qui court déjà les marchés pour combler son déficit de notoriété ne semble donc, pour l’instant, pas totalement assumer ses ambitions. Une stratégie pour éviter de prendre des coups trop tôt ? Peut-être, en tout cas, cette bataille pour la mairie de Toulouse sera des plus passionnante…

Guillaume Truilhé