Travaux : L’aéroport de Toulouse-Blagnac se modernise pour accueillir l’A380

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Hier matin, Jean-Michel Vernhes a fait le point sur les travaux effectués au sein de l’aérogare toulousaine. Le président du Directoire, soucieux de répondre à l’évolution des besoins, a également dévoilé les projets de rénovation à venir. Dans un an, le complexe aéronautique ne sera plus tout à fait le même.

 

Les chantiers de l’aéroport toulousain battent leur plein. Le plus gros des travaux s’effectue actuellement au portail C de la zone aéroportuaire. C’est là, à proximité des pistes d’atterrissage, que les ouvriers reconstruisent le tracé du taxiway. Cet ensemble de voies aménagées, qui permettent aux avions de circuler vers les hangars ou les terminaux, doit aujourd’hui s’adapter aux atterrisseurs des A380. « Une seule roue peut peser jusqu’à 33 tonnes. Nous avons besoin d’un goudron très rigide pour éviter les déformations. Pas trop non plus, parce qu’il existe des risques de fissures » précise le maître d’ouvrage. C’est aussi pourquoi la largeur du taxiway passera de 22,50 à 25 mêtres. Des tuyaux, qui serviront à la refonte prochaine du balisage lumineux, sont eux en cours d’installation. Pas une mince affaire, puisque ce sont vingt kilomètres de câblage qui vont être enfouis. Jean-Michel Vernhes tient à expliquer le timing adopté. « C’est avant tout un travail d’anticipation, car l’an prochain, la piste 1 sera entièrement refaite. Ce que nous faisons aujourd’hui n’est qu’ un premier pas. » Il faut dire que la période estivale, souvent creuse pour les aéroports, s’y prête plutôt bien. Ces premiers travaux, qui s’achèveront à la mi-septembre, représentent un coût total de trois millions d’euros.

 

Optimisation, accessibilité et fluidité

Devenir encore plus moderne et fonctionnel, telle est l’ambition du complexe aéronautique toulousain. Pour la réfection du circuit des barres d’arrêt (les feux qui stoppent les avions), une technologie LED, qui consomme peu d’énergie, a été choisie. « Nous améliorons aussi le système d’assainissement des eaux de pluie. Nos espaces verts sont désormais entretenus par nos soins, avec des dates et des hauteurs de coupe très précises » indique le président du Directoire. Parallèlement à l’effort écologique, l’autre volet phare des travaux de l’aérogare concerne son accessibilité. Le fonctionnement du stationnement courte durée « Express » sera scindé en deux pôles. D’une part, le très fréquenté parking 0, toujours limité à trois heures de stationnement. De l’autre, un nouveau concept, « l’arrêt Minute », soit dix minutes gratuites pour les automobilistes. Dans les deux cas, un système de lecture des plaques d’immatriculation facilitera la sortie des parcs. A noter également, la déviation imminente de la voie du tramway qui déposera directement les passagers devant l’aérogare, ainsi qu’une redéfinition des voies de bus Tisséo. « Tout ceci a pour but de rendre l’aéroport plus accessible et d’augmenter sa fluidité » se réjouit Jean-Michel Vernhes. En 2013, les usagers jugeront sur pièce.

 

Christophe Guerra