Attendue à Toulouse, Nathalie Kosciusko-Morizet se désiste, les partisans gardent le sourire

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Hier matin, Nathalie Kosciusko-Morizet et sa caravane était attendue sur l’Esplanade François Mitterrand en bas des allées Jean Jaurès. En campagne pour les élections internes de l’UMP, la député de l’Essonne n’a finalement pu se déplacer. Collaborateurs, soutiens politiques et jeunes militants sont restés discuter en toute décontraction. De quoi relativiser le couac.

 

Nulle caravane, mais une simple camionnette transportant tables et affiches. Un Guillaume Brouquières, responsable départemental des jeunes populaires de l’UMP 31, pendu à son téléphone. Dès 11h, les premiers échos confirment le pressentiment. « NKM » ne viendra pas. Après Périgueux et Leucate, c’est une troisème chasse aux parrainages anulée en l’espace de cinq jours. Des mines certes déçues, mais pas déconfîtes. Malgré son absence, c’est bien le projet réformiste de Nathalie Kosciusko-Morizet qui était au centre des discussions. La confiance aussi, même si le nombre de parrainages récoltés n’a pu être donné. Christian Raynal, ex-président du groupe UMP 31, a très vite pris les devants. Spontanément, la plupart des journalistes présents se sont d’ailleurs adressés à lui. L’opportunité pour celui-ci d’expliquer la démarche de « reconquête des territoires » choisie par sa candidate. « Ce duel parisien et exclusif Fillon-Coppé, nous n’en voulons pas. Nathalie Kosciusko-Morizet a la sincère volonté de réformer le fonctionnement de l’UMP. En clair, de redonner la parole aux militants sur le terrain. Hélas, cela n’a pas été possible aujourd’hui » regrette-t-il.

 

L’optimisme reste intact

Pour Christian Raynal, l’ancrage historique de Toulouse à gauche n’est pas un problème. « Son profil colle beaucoup plus à l’état d’esprit des toulousains que celui d’un Jean-François Coppé. Ici, les scores du Front National ont toujours été très faibles. Or, Nathalie est la seule des candidats à avoir affirmé qu’elle préférerait voter PS que FN. Une position courageuse, en ligne avec la forte personnalité qu’elle possède ». Du côté des militants toulousains, pas de grosse déception ni de rancoeur. L’un d’entre-eux, David, donne son point de vue. « On ne se sent pas dynamisés par cette centralisation parisienne organisée par les pontes de l’UMP. La démarche de Nathalie Kosciusko-Morizet est naturelle et beaucoup plus conviviale. C’est dommage, parce que j’aurai voulu parler avec elle, notamment de ses positions vis-à-vis de l’Europe. Mais elle a aussi du travail, des rendez-vous etc… Qu’elle ne soit pas venue n’est pas très surprenant ! ». NKM à Toulouse, une partie remise ?

 

Christophe Guerra