Musée des Abattoirs : Olivier Michelon veut « penser hier à partir d’aujourd’hui »

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Fermé depuis le mois de mars, le Musée des abattoirs a rouvert ses portes aux visiteurs le vendredi 29 juin, avec pour première exposition « La vie des formes ». Rencontre avec Olivier Michelon, nouveau directeur du musée et du Fonds régional d’art contemporain (Frac).

 

Toulouse Infos : Quel a été votre parcours pour arriver jusqu’à la direction du musée ?

Olivier Michelon : J’ai d’abord fait des études d’art à l’école du Louvre, j’y ai aussi enseigné l’art contemporain. J’ai ensuite été journaliste, chef de rubrique exactement, pendant 5 ans au « Journal des arts » puis j’ai été diplômé de l’Institut National du patrimoine et j’ai fini par diriger  le Musée d’art contemporain de Rochechouart, en Haute-Vienne.

 

TI : La réouverture va prendre une tournure particulière sous votre direction ? Qu’est ce qui va changer concrètement ?

O.M : Mon objectif est de travailler sur un nouveau programme. Je suis à la tête de deux structures maintenant, le musée des Abattoirs et le Frac, et je souhaite que ces deux actions soient davantage liées. Il est question, notamment, de réunir plus souvent les collections respectives de chacune. Pour ce qui est des expositions, ma priorité n’est pas de faire du travail moderne, je désire « penser hier à partir d’aujourd’hui », mais aussi conserver des objets du présent pour les transmettre vers le futur.

 

TI : Pour votre 1ère exposition, « La Vie des formes », à quoi doivent s’attendre les visiteurs ?

O.M : Dans cette exposition le public sera face à des œuvres en rapport avec le dérèglement. Les visiteurs pourront se projeter dans les œuvres de Peter Kogler mais il y a aussi des sculptures organiques de Michel Blazy et les œuvres de Mona Hatoum, qui représentent des jeux d’ombres et de lumière. Le début de l’exposition commence par une immense œuvre de Michael Beutler qui s’appelle « Happy Gate », c’est une porte tambour que chacun pourra interpréter à sa façon. On y voit aussi des projections de films psychédéliques comme ceux de James Whitney.

 

TI : Quelles actions vont être menées cet été par le musée ?

O.M : Nous sommes en relation étroite avec plusieurs musées de la région, le musée Goya de Castres par exemple, qui présente l’art hispanique. Cet été ce dernier organise une exposition, « Hybrides et chimères, La conquête d’un rêve éveillé », où des artistes comme Francisco de Goya sont présentés. Le musée des abattoirs va lui fournir des œuvres notamment.

 

Propos recueillis par Lisa Soulignac.