« Le changement de gouvernement n’y a rien fait », la préfecture de Toulouse « met 9 familles à la rue »

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Les membres du CREA (centre social autogéré) se sont rassemblés ce vendredi devant le Tribunal Administratif de Toulouse afin de savoir si oui ou non ils seraient expulsés de l’immeuble qu’ils occupent depuis plus d’un an. A la suite de l’audience, les juges donnent un 1 mois à l’association pour quitter les lieux.

 

« Ça fait 14 mois que nous sommes dans cet immeuble et nous comptons nous battre pour y rester » déclare d’un ton déterminé Thomas, membre de CREA. « La préfecture met 9 familles, soit 40 personnes, à la rue en prenant cette décision » souligne-t-il. En procès depuis le 26 avril dernier, l’association a, dans un premier temps, obtenu l’indulgence du juge qui a débouté la préfecture qui réclamait une procédure « d’expulsion urgente ». Un répit de courte duré puisque les services de l’Etat ont reformulé une demande le 1er Juin dernier.

Ce vendredi, à 9h, le verdict est tombé. « On espérait que l’affaire soit déclassée mais on vient d’apprendre que dans un mois nous serons mis à la porte. En septembre nous avions lancé la campagne « zéro enfants dans la rue » et ouvert 3 bâtiments où 10 familles logeaient. Celles du premier bâtiment ont déjà été expulsées. C’est de nouveau une déception pour nous sachant que de nos jours une trentaine de famille sont à la rue à Toulouse » peste Eléonore, bénévole du CREA. « Le changement de gouvernement n’y a rien fait non plus » se désole Eléonore. « On a appelé Cécile Duflot ainsi que Marisol Touraine qui s’occupent des affaires sociales et de la santé. On voulait l’annulation du procès et une autorisation pour rester au 70 allée des Demoiselles car les bâtiments appartiennent à l’Etat. On ne nous a jamais rappelé » déplore Eléonore. « Il nous reste maintenant à voir avec notre avocat, Maitre Brel,  si c’est possible de faire appel ». Une décision devrait être prise dans les jours à venir.

 

Soulignac Lisa