La « gauche progresse » en Midi-Pyrénées, pas de Grand Chelem en Haute-Garonne

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La région Midi-Pyrénées reste à gauche. Les élections législatives ont consacré les députés sortants qui ont tous été reconduits. Le président de la région Martin Malvy a souligné la lucidité et la cohérence des électeurs. Retour sur les résultats du second tour en Midi-Pyrénées.

 

La région ne change pas de couleur, la vague rose qui a touché la France n’a pas épargné Midi-Pyrénées. Martin Malvy se réjouit « que la gauche progresse ». En effet, sur 26 parlementaires, seulement 4 sont des députés UMP. Dans le Tarn et Garonne, notamment, la députée sortante UMP Brigitte Barège, est battue, avec 45,91% des voix, par Valérie Rabault candidate PS-PRG, qui obtient 54,09% des suffrages. Bernard Carayon, député sortant UMP dans la 3ème circonscription du Tarn, a également été battu par la socialiste Linda Gourjade qui obtient 50,25% des voix.

Pour Jean Luc Moudenc, président de l’UMP 31 et député de la 3ème circonscription, il n’y a rien de surprenant dans ces résultats. « Midi-Pyrénées est la région la plus à gauche de France. Il y a aujourd’hui, une vague rose au niveau national, qui se répercute de manière plus forte dans cette région » avance-t-il en guise d’explication.

 

En Haute-Garonne, tous les sortants, Catherine Lemorton, Gérard Bapt, Martine Martinel Monique Iborra, Françoise Imbert, et Patrick Lemasle, ont été réélus députés.Même les nouveaux arrivés ont réussi à convaincre, comme Carole Delga (élue au premier tour) Christophe Borgel et Kader Arif, tous deux critiqués pour leur parachutage sur les 9ème et 10ème circonscriptions.  Seule la 3ème circonscription bascule à droite, avec l’élection de Jean Luc Moudenc qui recueille 50,41% des voix face à François Simon qui n’obtient que 49,59% des suffrages. Ce n’est donc pas un grand chelem pour le Parti Socialiste.

Sébastien Denard, président du PS 31, est tout de même satisfait d’avoir « rempli le contrat car 9 députés de Haute-Garonne représenteront la nouvelle majorité ». Il se félicite particulièrement des victoires de Christophe Borgel et Kader Arif. « Il y a eu une phase délicate après l’annonce des désignations, et je salue le geste de Gilbert Hébrard, de Daniel Ruffat, de Thierry Cotelle mais également d’Alain Fillola qui aurait pu se maintenir dans une triangulaire » souligne-t-il. Mais le « geste » du dissident Alain Fillola (qui s’est présenté face à François Simon dans la 3ème circonscription, puis qui s’est rallié à sa candidature au lendemain du premier tour, alors qu’il avait réuni plus de 12,5% des inscrits) n’aura pas suffi à la victoire de François Simon. « Une défaite avec un écart de voix très faible qui prouve de la dureté et de l’âpreté du combat » précise Sébastien Denard.

De manière générale, les résultats en Haute-Garonne, « sont une victoire de la cohérence politique » signale-t-il.

 

Coralie Bombail