Bac 2014 : « cette grève (SNCF) est un stress en plus »

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Lundi matin, malgré la grève des cheminots, les élèves de terminales générales et technologiques ont débuté les épreuves du baccalauréat en planchant sur leur première épreuve, la philosophie. Cette année, deux sujets de dissertation et un commentaire de texte étaient proposés sur les thèmes de la liberté, de l’art, et du bonheur.

 

« Suffit-il d’avoir le choix pour être libre ? », « Pourquoi chercher à se connaître soi-même », ou un commentaire de texte sur un extrait de « La Condition de l’Homme moderne » d’Hannah Arendt ? Tel était le choix des élèves de terminales ES pour cette première épreuve du Baccalauréat 2014. « J’étais content parce que j’avais bien étudié ces thèmes, et je trouve que les sujets n’étaient pas très difficiles cette année », lance Luc, en terminale ES au lycée Berthelot. « Moi j’ai pris le commentaire de texte parce qu’au moins, nous avions un support pour se remémorer nos cours », raconte Leslie, une de ses amies. Mais bien que certains soient ressortis confiant de la salle d’examen, d’autres étaient plus perplexes et contrariés. C’est le cas d’Arthur qui a « rigolé lorsque j’ai vu les sujets proposés parce je ne connaissais rien », mais avoue ne pas avoir révisé cette matière « pour se concentrer sur d’autres, plus importantes ».

Cette épreuve marque le début du marathon pour les 13 320 candidats de Haute-Garonne qui vont plancher toute la semaine. Mais l’examen du Baccalauréat 2014, bien qu’il ait à peine débuté, a déjà subi des fuites de sujets. En effet, le ministère de l’Education Nationale a annoncé avoir saisi la gendarmerie sur des fuites potentielles sur le réseau social Twitter. Mais pas de panique, une annulation n’est pas à l’ordre du jour.

 

« J’ai dû me faire emmener par ma mère qui a dû s’organiser et prendre un congé »

Bien que le Premier Ministre, Manuel Valls, ait déclaré lundi matin que leur interruption de travail « n’était pas responsable, surtout un jour de Bac », les cheminots ont reconduit leur grève pour protester contre la nouvelle réforme ferroviaire. Pour permettre aux candidats de ne pas arriver en retard, la SNCF a instauré un dispositif exceptionnel, mobilisant des salariés volontaires. Reconnaissables à leur gilet rouge, ils ont pour mission d’aider les élèves qui se rendent dans les centres d’examen. Une organisation qui n’a pas convaincu Camille qui a préféré assurer en prenant la voiture. « J’ai dû me faire emmener par ma mère qui a dû s’organiser et prendre un congé ». « Pour les autres épreuves, je me suis organisée pour trouver des covoiturages, mais c’est sûr que cette grève est un stress en plus pour les personnes dans ma situation », explique-t-elle.

 

Article de Charles Monnet