Grève chez Securitas : « la sécurité des salariés d’Airbus n’est plus assurée correctement »

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Ce mardi, les agents de l’entreprise Securitas, employés sur le site d’Airbus Central Entity, ont manifesté leur colère pour le 5ème jour non-consécutif. Les salariés réclament toujours la reconnaissance de leur qualification, une hausse des salaires et de meilleures conditions de travail. Ils dénoncent également une menace de licenciement d’un salarié qui a refusé un poste non adapté à sa qualification.

 

Les agents de surveillance de l’entreprise Securitas, employés sur le site d’Airbus Central Entity, ont entamé hier leur cinquième jour de grève depuis le début du conflit. Ils demandent toujours la revalorisation de leur salaire, la reconnaissance de leur qualification ainsi que de meilleures conditions de travail. En effet, ces derniers soulignent l’écart de rémunération qui existe avec « nos collègues du site de l’A380 » par exemple, et déplorent le silence de la direction. « Nous continuerons à manifester en l’absence de négociations », déclare Bruno Giglio, agent de sécurité incendie et délégué du personnel chez Securitas. Mais les salariés, qui sont pourtant restés soudés, « ne peuvent pas se permettre de faire grève tous les jours » au vu de la conséquence directe sur leur salaire.

Pour les remplacer durant leur absence au travail, « la direction emploie des gens en CDD ainsi que des agents d’autres sites d’Airbus ». Il souligne également que « la direction donne des primes à ces personnes employées », alors qu’eux en sont privés. Toujours selon le délégué du personnel, ces derniers « n’ont pas la formation nécessaire pour assurer correctement la sécurité car ils n’ont aucune expérience sur ce site ». Des tracts ont donc été distribués aux salariés d’Airbus qui sont concernés « car leur sécurité n’est plus assurée correctement ».

 

Une menace de licenciement

Ces agents de Securitas se mobilisent également pour dénoncer la menace de licenciement qui plane sur un salarié qui « a refusé un poste qui ne correspondait pas à sa qualification ». Contactée par nos soins, la direction de Securitas n’a pas voulu faire de commentaire. Néanmoins, la situation risque de changer. L’inspection du travail, présente hier dans l’entreprise, pourrait ouvrir la discussion entre la direction et les manifestants. « Nous espérons également une réponse du client (Airbus) », rapporte Bruno Giglio. Mais ce ne sera pas chose facile, la compagnie ayant déclaré « ne pas vouloir se mêler d’un conflit qui ne la concerne pas en interne ».

 

Article de Charles Monnet