Conseil Municipal : Jean-Luc Moudenc divise une opposition sans réactions

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Suite au le premier Conseil municipal consacré à l’élection du Maire et de ses adjoints et à la mise en place des Maires de quartiers, les 69 élus se sont retrouvés vendredi dernier pour délibérer sur la mise en place de la municipalité. L’occasion pour Jean-Luc Moudenc de réduire à deux le nombre d’élus pour former un groupe et ainsi de diviser un peu plus une opposition encore sous le coup de la défaite.

 

Vendredi dernier, 52 délibérations étaient à l’ordre du jour de ce second Conseil municipal de « mise en place de la municipalité ». À programme : délégation au maire, règlement intérieur, commissions, désignation des élus au sein des commissions, désignation des représentants de la ville au sein des différents établissements publics et mixtes… autant de délibérations qui n’ont entrainé quasiment aucun débats entre la majorité et une opposition encore sous le coup de la défaite. Après un hommage au Maire historique de Toulouse, Dominique Baudis, rendu par les deux hommes, seule une délibération a entrainé un embryon de discussion entre la majorité et une opposition que Jean-Luc Moudenc s’est fait un malin plaisir à diviser. En effet, pour que toutes les sensibilités puissent avoir le droit à la parole lors du Conseil municipal, il est utile pour les élus de se réunir au sein d’un groupe. Et alors qu’il fallait 4 élus pour former un groupe sous l’ancienne municipalité, le nouveau Maire a réduit se nombre à 2, permettant la création de 4 groupes d’opposition.

Les Écologistes, les Communistes et les Radicaux de gauche auront donc la possibilité de s’exprimer indépendamment d’un groupe socialiste pas encore remis de la perte du Capitole. Désormais dirigé par Pierre Cohen, qui a repris les rênes à un François Briançon visiblement vexé, le groupe va devoir rapidement régler les tensions internes s’il veut proposer une opposition efficace à la droite et éviter une explosion qui ferait désordre. Enfin, dernier coup porté par le nouveau Maire, ces groupes ne bénéficieront pas de moyens majorés. Demandée par le Communiste Pierre Lacaze, la requête a été immédiatement mise aux oubliettes par Jean-Luc Moudenc qui avait pâti de cette décision de Pierre Cohen en 2008. « C’est gravé dans ma mémoire », a affirmé le nouveau Maire qui tient là une petite revanche.

 

Guillaume Truilhé