Retour sur le premier Conseil municipal de la mandature Moudenc

338

Jean-Luc Moudenc est officiellement devenu le maire de la quatrième ville de France, vendredi matin, lors du Conseil municipal. Après de nombreux applaudissements, il a prononcé son premier discours, insistant sur le rôle de l’opposition dirigée par Pierre Cohen. Hué à plusieurs reprises par le public présent, ce dernier a mis en avant son bilan et regretté un « mandat trop court ».

 

Vendredi matin, aux alentours de 10h, dans une salle du Conseil municipal bondée, le doyen de l’hémicycle, Pierre Trautmann, a appelé les élus à élire le Maire. Les 53 bulletins de la majorité en faveur de Jean-Luc Moudenc contre les 16 nuls de l’opposition ont entériné le vote des Toulousains. C’est donc officiel. Le président de l’UMP 31, qui avait perdu la mairie en 2008, a retrouvé son siège et son écharpe sous les applaudissements et les cris de joie des colistiers et du public. « C’est émouvant d’être élu maire de la quatrième ville de France », déclare Jean-Luc Moudenc. Après avoir remercié tous ses collègues de la majorité pour « leur confiance », il a également tenu à faire de même pour son opposant, Pierre Cohen, et son équipe pour le travail accompli. « À la place qui est la mienne maintenant, il m’appartient de saluer le travail qui a été accompli. En particulier le projet urbain de Toulouse. Au-delà de Pierre Cohen, je veux saluer le travail des élus. Je connais bien les sentiments qu’ils peuvent éprouver aujourd’hui ».

 

Échanges sous tension

L’homme fort du Capitole a ensuite prononcé son premier discours en tant que maire, orientant son intervention sur l’importance et le rôle de l’opposition. « Je sais que je peux compter sur elle pour faire entendre une voix différente », annonce l’édile qui demande à sa majorité de « faire preuve d’écoute ». « Les élus de la majorité doivent ressentir l’opposition comme une stimulation », explique un Jean-Luc Moudenc en mode rassembleur. « Nous devons faire la ville avec l’ensemble des Toulousains, sans exceptions », complète-t-il avant de promettre une forte proximité avec les Toulousains. Le discours terminé, c’est au tour de Pierre Cohen à prendre la parole. Après avoir félicité son adversaire pour sa victoire, il a tenu à défendre son bilan, bien que très souvent coupé par les huées du public présent dans la salle voisine. « Notre équipe avait rattrapé le retard et commencé à transformer la ville. Mais six ans de mandat, c’est trop court », a regretté celui qui avait pris la place de son adversaire six ans plus tôt. « Je ne crois pas qu’on soit là pour refaire la campagne électorale », a rétorqué Jean-Luc Moudenc, avant de procéder au vote de la liste des 26 adjoints.

 

Un hommage à Pierre Baudis

La séance levée, le maire a invité le Conseil municipal à se recueillir devant le monument de la Résistance, rappelant son intention de « placer son mandat sous les valeurs de la République réaffirmées ». Il a ensuite tenu à faire un petit discours et déposé une gerbe devant la tombe de Pierre Baudis, déclarant que ce dernier « était une vraie source d’inspiration » et qu’il lui « avait beaucoup appris sur la vie publique et la vie politique ». « Il fait partie de l’histoire de notre famille », a terminé le nouveau maire.

 

Article de Charles Monnet