Handicap : Les auxiliaires de vie scolaire réclament « un vrai statut professionnel »

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Créé en octobre 2013, « AVS 31 en colère » mène des actions pour faire reconnaitre leur métier. Ce mercredi, à l’occasion de la journée mondiale de l’autisme, le collectif a voulu exprimer ses revendications lors d’un rassemblement devant le rectorat. Les porte-paroles des auxiliaires de vie scolaire (AVS) ont été reçus par l’administration.

 

Le collectif « AVS 31 en colère » se bat depuis 6 mois pour améliorer les conditions de travail de leur « métier qui n’a pas de statut ». Rassemblés devant le Rectorat hier après-midi, les auxiliaires de vie scolaire ont réclamé une nouvelle fois leur besoin d’ « un vrai statut professionnel, d’une meilleure formation, et avoir des contrats avec une plus importante quantité d’heures de travail ». En effet, le nombre de ces auxiliaires de vie scolaire sont insuffisants, et ces derniers disposent d’un statut précaire : des contrats de 20 heures par semaine payées au SMIC, et juste une formation de 60 heures. Leurs revendications sont donc claires. « Actuellement, notre métier, avec un contrat de 20 heures, rapporte près 600 euros net par mois. On vit en dessous du seuil de pauvreté », déplore Laure Février, porte-parole du collectif. Elle regrette également le manque d’effectif. « Sur les 1 500 élèves atteints d’autisme ou d’handicap, il n’y a que 1 000 auxiliaires de vie scolaire en Haute-Garonne. Plus de 1 000 enfants ne sont pas scolarisés faute d’AVS », déplore-t-elle.

Mais les AVS ne sont pas les seuls touchés par les problèmes du métier. Béatrice, maman d’un enfant autiste de 12 ans, a fait plusieurs « demandes d’AVS individuel, qui ont toutes échoué ». Quelque temps après, elle rapporte qu’« il n’y avait même plus d’AVS collectif pendant un mois » dans la classe CLIS (classe pour l’inclusion scolaire) de son fils. « Cette carence de fonctionnement enlève des chances aux enfants », regrette cette mère qui souligne que « ce sont eux qui paient le prix fort ».

 

« Des petites avancées »

Laure Février et Vincent Labatut, les porte-paroles du collectif « AVS 31 en colère », sont ressortis optimistes de leur entretien avec les services du rectorat. « Ils ont bien pris en compte ce qu’on leur a dit depuis 6 mois. Nous avons réussi à obtenir des promesses du rectorat quant au prolongement des Contrat unique d’insertion des plus de 50 ans ». Mais il reste encore beaucoup à faire pour eux, notamment pour avoir accès à une meilleure sécurité dans leur emploi. Actuellement, les AVS ne peuvent pas être employés plus de six ans, privant au bout de ce délai des enfants « du soutien de gens qui les connaissent bien après avoir appris leur métier sur le tas », et qui se retrouvent sans emploi. « Il faut continuer et ne pas lâcher », termine la porte-parole.

 

Article de Charles Monnet