Municipales. Pierre Cohen : « s’abstenir, c’est voter à droite »

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À trois jours du premier tour des élections municipales, le maire sortant, Pierre Cohen, était en meeting ce jeudi salle Mermoz. Une grand-messe qui a permis au candidat socialiste de remercier les militants pour leur énergie et les prévenir des dangers de l’abstention.

 

Ils étaient près de 1500 ce jeudi soir salle Mermoz à attendre l’intervention de Pierre Cohen. Point d’orgue d’une campagne que les militants ont entamé depuis plus de 6 mois, ce meeting était également l’occasion de réunir élus, soutiens et colistiers à trois jours du premier tour des élections municipales. Différente sur la forme mais on ne peut plus classique sur le fond, la soirée a alterné discours de colistiers, d’élus et de maires de grandes villes françaises et européennes. Après un bain de foule à la François Hollande, le candidat socialiste a ainsi assisté aux prises de parole des différentes composantes de sa majorité (Giselle Verniol, Thierry Cotelle, Philippe Goirand, Lidwine Kempf) mais également du président de la Région Midi-Pyrénées, Martin Malvy et du Ministre délégué aux Anciens combattants, Kader Arif.

Appelé sur scène peu avant 22h, le candidat socialiste s’est présenté derrière le pupitre sous les acclamations des militants qui ont également souhaité un bon anniversaire en chanson à leur candidat. « Il y a 6 ans, j’ai dit dans cette salle que nous allions reconquérir Toulouse », se souvient le maire sortant qui « a toujours le même enthousiasme, la même volonté et la même soif de vaincre » que lors de la campagne précédente. Après avoir remercié les militants pour leur mobilisation et regretté que les Verts ne l’aient pas rejoint, Pierre Cohen s’est directement adressé aux potentiels abstentionnistes. « Un électeur de gauche qui s’abstient, c’est comme voter à droite », assure Pierre Cohen qui fustige le côté « revanchard » de son adversaire ainsi que ses méthodes. « Lors de la campagne, j’ai pu constater qu’il ment aux Toulousains en affirmant que j’allais couper certains arbres ou détruire des terrains de sport pour y construire de tours », détaille-t-il avant de s’attaquer à son programme « irréaliste ». Deuxième rocade, troisième ligne de métro, autant de « projets infinançables » pour son adversaire qui « prône le tout voiture ».

Relativement à l’aise à la tribune, Pierre Cohen a tout de même montré ses limites dans un exercice qu’il n’affectionne pas vraiment. Loin de faire lever la foule au détour de tirades partisanes dont a le secret son adversaire direct, Pierre Cohen a fait passer son message sans folies, plus à la manière d’une conférence de presse que d’un meeting. Une intervention qui pourrait être qualifiée de fade après les prises de parole du communiste Pierre Lacaze et du président du PRG, Jean-Michel Baylet.

 

Les communistes en renfort

Entre les prises de parole des élus et soutiens et le discours d’un peu moins d’une heure de Pierre Cohen, l’équipe de campagne du candidat socialiste avait prévu un « levé de rideau » à la hauteur de l’évènement. Avant de laisser la parole au président du PRG, Jean-Michel Baylet, le communiste Pierre Lacaze a rappelé ses « divergences vis-à-vis des mesures mises en œuvre pour sortir de la crise » avant d’expliquer les raisons de son ralliement avec Pierre Cohen. « Nous les communistes, nous avons une seule feuille de route qui se résume en deux points : l’intérêt général et l’intérêt de la gauche », résume-t-il. « Nous avons montré que nous sommes capables de diriger cette ville », lance Pierre Lacaze qui souhaite continuer son action. « L’histoire enseigne aux hommes la difficulté des grandes tâches et la lenteur des accomplissements, mais elle justifie l’invincible espoir. », termine-t-il en citant Jean Jaurès.

 

Guillaume Truilhé