Municipales : Plancade, Moudenc de gauche ?

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En campagne active depuis le mois de septembre, Jean-Luc Moudenc a très vite été rejoint par le sénateur Plancade. Ancien membre du PS et du PRG, cet « homme de gauche » défend depuis plusieurs mois un projet proche de celui de l’ancien Maire de Toulouse. Alors Plancade, Moudenc de gauche ? Si le raccourci est un peu rapide, les similitudes programmatiques sont tout de même troublantes.

 

Tout débute le vendredi 18 octobre dernier, date choisie par Jean-Pierre Plancade pour déclarer sa candidature à la mairie de Toulouse et par l’UMP pour présenter son projet. Ce jour-là, le retour de la police municipale la nuit, l’armement de celle-ci ou la généralisation de la vidéosurveillance ont été abordés, autant de propositions que le candidat sans étiquette fera siennes tout au long de la campagne. Muet jusqu’à quelques jours des fêtes de noël, le sénateur présentera trois jours après Jean-Luc Moudenc son projet de 3ème ligne de métro en avouant déjà penser à la 4ème. Un mécanisme de surenchère que le candidat sans étiquette va systématiser sur de nombreux sujets. Jean-Luc Moudenc annonce 150 policiers municipaux de plus, Jean-Pierre Plancade rétorque 450, le président de l’UMP veut 200 caméras de vidéosurveillance, le sénateur en annonce 450, l’ancien maire de Toulouse veut faciliter le quotidien des séniors, son adversaire souhaite une CMU Toulousaine… Également en accord sur la baisse de la CFE (fiscalité locales pour les entreprises et les commerces), sur la déviation BHNS de Lardennes vers Basso Cambo, sur le retour des maires de quartiers, sur le développement du numérique et sur la nécessité de soutenir les entreprises, les deux candidats ont tout de même quelques points d’opposition.

 

Skytran contre seconde rocade

Cinquième ville la plus embouteillée de France avec 39h par an et par toulousain passées dans les bouchons, le désengorgement du périphérique est l’un des enjeux majeur de cette élection. Campé sur ses positions de 2008, le candidat de la droite et du centre propose une seconde rocade alors que son adversaire se place en visionnaire en annonçant la mise en place de « voitures volantes ». En désaccords également sur la pertinence de l’implantation d’un quartier d’affaire en centre-ville ou sur l’avenir de la prison Saint-Michel, la principale différence entre les deux candidats reste que « contrairement à lui, je ne promets pas aujourd’hui ce que je n’ai pas fait hier », selon Jean-Pierre Plancade.

Guillaume Truilhé