SDF du Stadium : « On vit dans la précarité et ça devient urgent d’être entendu »

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Depuis le 24 février dernier, une trentaine de sans domicile fixe ont réquisitionné une salle de la maire, non loin du Stadium. Ils demandent la mise à disposition de lieux sûrs avec l’eau et l’électricité pour pouvoir « reprendre un parcours administratif et accéder aux services de santé ».

 

« Nous avons réquisitionné cette zone par manque de place ailleurs », explique Sandra Bidet, porte-parole des « Cités d’Or ». « Aujourd’hui, il y a urgence », dénonce cette ancienne SDF devenue conseillère en insertion professionnelle. « L’association regroupe des SDF en situation précaire, vivant dans des camions, et qui souhaitent revenir dans la vie active mais ne peuvent pas se projeter car ils vivent dans des conditions insalubres », indique-t-elle. Installée sur le parking des Allées Gabriel Biénés, la trentaine de « Sans Domicile Fixe » réclame « l’eau et l’électricité comme peuvent bénéficier les gens du voyage et les Roms ». « On a besoin de lieux sûrs, sécurisant, pour pouvoir vivre sereinement, et je suis sûre que la mairie a des terrains pour nous » lance une SDF, dans la rue depuis 20 ans. « C’est inacceptable que l’on marginalise cette communauté, on vit dans la précarité et ça devient urgent d’être entendu, reconnu », termine un autre SDF qui lui, travaille comme saisonnier. Il avoue ne rien attendre de l’état, apprécier son mode de vie et tenir à sa liberté, mais soutient tout même le mouvement.

 

« Nous voulons être reçus par Mme Touchefeu, dans les 48h »

Bien qu’ils aient eu la visite d’agents municipaux, le mercredi 26 Février dernier, ils souhaitent rencontrer Claude Touchefeu, adjointe au maire de Toulouse en charge de l’habitat et de la cohésion sociale, pour lui demander de trouver des solutions. « Nous voulons être reçus par Mme Touchefeu dans les 48h », indique Sandra Bidet qui révèle lui avoir « parlé au téléphone lundi midi. Elle veut établir un dialogue mais tient à ce l’on quitte les lieux avant », explique la porte-parole des « Cités d’Or » qui annonce ne pas avoir l’intention « de partir tant qu’on ne nous propose pas quelque chose de concret ». Pour l’heure, le collectif ne compte pas baisser les bras, et pense monter d’un cran si dans les prochains jours, la mairie ne réagit pas.

Article d’Assinia Ahamada