Le Vietnam, star de la 7ème édition du festival Made In Asia

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Du 30 janvier au 15 février prochain se déroulera la 7ème édition du festival Made In Asia. Après le Japon qui a réuni l’an passé 33 000 spectateurs, c’est au tour du Vietnam d’être mis à l’honneur par les organisateurs. Tour d’horizon de ce festival dont la programmation s’étoffe d’année en année.

 

« A l’occasion de la 7ème édition du festival, de nombreux artistes, représentatifs de leur époque, feront leur premier pas à Toulouse » débute Didier Kimmoun, créateur du festival. La ligne directrice « repose sur ces artistes français ou vietnamiens qui se sont nourris du métissage de cette double culture ». Partenaire avec le ministère de la Culture du Vietnam et en collaboration avec Hanoi, le festival « compte présenter des artistes de tous genres, porteurs d’un message culturel de haut niveau et représentatifs de leur pays ». Ainsi, de la Fondation Ecureuil au Lieu Commun en passant par l’espace Croix-Baragnon, de nombreux lieux seront mis à disposition pour leur permettre de s’exprimer.

L’espace des diversités et de la laïcité proposera un documentaire photo de Maika Élan sur la vie privée des couples homosexuels dans leur domicile. « Un reportage fort en symbolique au vu des remous que la France a connu sur le sujet » souligne Didier Kimmoun qui insiste également sur la présence de grandes chanteuses vietnamiennes comme Lê Càt Trong Ly ou Ina-Ich. Coté dance, les organisateurs ont imaginé des battles qui se dérouleront à l’espace Bonnefoy. « De nombreux jeunes sont tournés vers le hip-hop là-bas, et voir les Toulousains et les Vietnamiens s’affronter sera fort intéressant » salive d’avance le créateur du festival.

 

Jun Nguyen-Hatsushiba, l’artiste en perpétuel voyage

« Je m’attendais à n’exposer qu’une œuvre au départ, pas à avoir toute la fondation écureuil pour moi » explique l’artiste. Pour sa première venue en France, ce dernier a décidé de faire toute une rétrospective de son travail dans l’espace d’art contemporain. Avec comme point de départ la question : « pourquoi les gens ont besoin de se déplacer pour être heureux ? », il tente d’étudier le rapport au voyage à travers le vécu de réfugiés et « à présent de manière plus globale sur tous les voyageurs ». Connu pour ces œuvres comme le film Mémorial Project dans lequel l’artiste avait mis en place une course de cyclos sous marine près de la plage de Nha Trang, il se consacre aujourd’hui à d’autres supports. Actuellement concentré sur le projet « Breathing is free » où il calcule son parcours à travers le monde et espère comptabiliser 12 756,3 km, Jun Nguyen-Hatsushiba, « essaye de mettre en relation ma sensibilité avec celle des lieux, et voir les interactions possibles ».

 

Article de François Nys