Le stade toulousain loupe ses débuts à Bègles-Bordeaux

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Défait 31-25 à Chaban-Delmas, Toulouse n’a pas su profiter de ses temps forts  pour se mettre à l’abri face à des bordelais opportunistes et pragmatiques. Talebula, la fusée  fidjienne et Bernard, le canonnier de l’UBB, ont marqué cette partie de leurs empreintes.

 

Orphelins de Lopez, révélation et maître à joueur de Bordeaux la saison dernière, les hommes de Laurent Marti ont pu compter  sur la botte  de son remplaçant, Bernard, qui signe un 9/10 aux tirs aux buts, soit 26 points. Que dire également de Talebula, qui a lui tout seul a fait vaciller la défense toulousaine et amener  le carton jaune de Doussain. Une infériorité numérique que  le meilleur joueur du monde à 7 a mise à profit pour contrer Poitrenaud et signer un contre de 70 mètres. Coté toulousain, la star All blacks Hosea Gear, rentrée à la place de Médard, aurait pu devenir le remplaçant en or. Bien servi au pied dans le dos de la défense par Fritz, le néo-zélandais a permis au Stade de repasser devant 25-22 à un quart d’heure de la fin du match. Pourtant, dans ce money time brouillon, les  rouge et noir ont manqué de lucidité face à des bordelais toujours enclins à donner du grain à moudre à leur buteur. Devenu fébrile également, l’arbitre de champ M Cardona ne laissa pas jouer la dernière pénal-touche sur la sirène à des toulousains frustrés par cet événement un peu tendancieux.

 

La conquête déjà en question

Avec une troisième ligne des plus denses composée de Dusautoir, Picamoles et Tekori, le Stade libérait ainsi une place en deuxième ligne à Millo-Chluski et s’assurait d’un gage de puissance dans les phases statiques. Pourtant, au fil du match, la nouvelle règle en mêlée a posé problème aux avants toulousains, souvent mécontents des décisions arbitrales. Une gêne qui a eu pour effet de voir le secteur de la touche se déliter également petit à petit. L’alignement stadiste, contré sur des balles importantes en fin de partie, n’a pas su concrétiser ses munitions. A l’image de Kakovin, baladé de gauche à droite, l’édifice toulousain n’a pas vraiment été raccord avec sa marque de fabrique : tenue de mêlée et mouvement.

 

Article de Pierre jean Gonzalez