Wilkinson élimine Toulouse et envoie Toulon en finale

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Dans le sillage de leur cher d’orchestre Wilkinson, les joueurs de la rade ont  appliqué un plan de jeu  qui a usé un Stade toulousain battu en toute logique (24-9). Sur la lancée de leur victoire en H-cup face à Clermont, les toulonnais ont tout d’abord maîtrisé la fougue des champions de France avant de placer des accélérations décisives en fin de partie.  Ils tenteront un doublé historique au Stade de France la semaine prochaine.

 

Lorsque Heyman (pilier droit varois) a déclaré forfait dans la jounée, le spectre de son absence en finale contre Toulouse l’an dernier a plané sur la mêlée toulonnaise. Pourtant sur le pré il n’en fut rien et le pack toulonnais a bien rendu la monnaie de sa pièce aux stadistes. Rassurés dans ce secteur, les hommes de Bernard Laporte ont ensuite trouvé la parade pour enrayer l’alignement toulousain qui se fait voler au total 6 touches sur ses lancés. C’était trop, beaucoup trop, d’autant que Mac Alister, qui n’est pas un buteur au long cours, décidait de jouer le maximum de pénaltouches. Malgré première mi-temps terminée sur un train d’enfer, les toulousains n’ont pas trouvé la faille dans la muraille varoise bien organisée autour de Bastareaud. Le trio de relanceurs Poitrenaud, Huget et Médard n’a pas pu vraiment déployer ses ailes face à la précision diabolique des chandelles décochées par Wilkison. Un timing parfait qui permettait  à sa défense de mettre une grosse pression sur les réceptionneurs.

 

Les deux lames de Wilkinson

Lorsque Wilkinson est en forme, le RCT n’est plus la même équipe. Et même si l’anglais n’a pas fait du 100 %, il a su faire pencher la balance du bon coté dans les moments cruciaux. Pour preuve, un drop du gauche de 40 mètres avant d’enchaîner sur une pénalité de 50 mètres dans le dernier quart d’heure. Revigorés par cette réussite, ces coéquipiers se mettent au diapason et Armitage, comme face à Clermont, déchire le rideau stadiste pour clôturer le score.

Pas vraiment fatigués par leur finale européenne de la semaine dernière, les varois finissaient mieux que les champions de France qui  baissaient de rythme. Sur leur lancée et avec l’aide de « Wilko », les hommes du président Boudjellal pourraient bien passer la deuxième lame pour le Brennus, ils rentreraient ainsi dans l’histoire du rugby francais.

 

Article de Pierre-Jean Gonzalez