Raphaël Vincent : « Un défi à relever »

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Raphaël Vincent : "Un défi à relever". Photo / Véronyck LegisAuteur d’un match de référence contre Amiens, le gardien Raphaël Vincent regrette que sa prestation n’ait pas suffit à remporter le point de nul. Mais assure être prêt à réiterer le coup contre Anglet.


Comment aborde-t-on un match contre le champion en titre ?

Presque comme un match de Coupe. Anglet est à des années lumières de nous. Nous avons notre petit championnat à quatre avec les autres équipes du bas de tableau. Alors on se dit qu’il n’y a rien à perdre et tout à gagner. On ne sera certainement pas la belle équipe samedi soir, mais si on défend bien et que l’on parvient à concrétiser quelques occasions, on arrivera peut-être à créer quelque chose. Même si on a pris une tannée à l’aller (10-1), on a prouvé ensuite qu’on était capable de tenir les gros. Disons que sur 10 matchs, on peut en perdre 9 et n’en gagner qu’un. Mais c’est un défi que nous sommes prêts à relever…

 

Toulouse a manqué de peu l’exploit contre Rethel et Amiens. L’équipe a-t-elle enfin trouvé son rythme au sein de l’Elite ?

Difficile à dire. Il est clair qu’on fait une saison en dents-de-scie, même si on a été réguliers sur ces deux derniers matchs. Sans compter qu’il nous manquait deux joueurs importants contre Amiens (Thomas Pouysségur et Baptiste Bobillier). On est un petit groupe, mais je pense que nous faisons les efforts nécessaires pour montrer que nous méritons notre huitième place dans cette ligue. Après est-ce qu’on arrivera à se maintenir à ce rythme, je l’ignore…

 

La remontée de Villeneuve vous met en danger. La pression se ressent-elle sur le groupe ?

Nous n’avons pas le choix. Si Villeneuve peut battre Rethel, alors ils peuvent battre n’importe qui, n’importe quand. On peut regretter d’être passé à côté de notre match contre eux (6-2) et contre d’autres. Mais la pression a toujours eue un côté positif sur notre groupe. C’est grâce à ça que nous avons sauvé notre saison l’an dernier par exemple. Ça nous oblige à fournir des efforts. Et je sens que l’équipe a vraiment envie de terminer cette année en donnant le meilleur d’elle-même.

 

Comment vois-tu la différence entre l’Elite et la N1 de ton poste de gardien ?

Disons qu’en Nationale 1, une équipe peut se reposer sur un ou deux joueurs ou sur son gardien pour faire le boulot. Là, ce n’est plus le cas : il faut la présence de tout un groupe. Et cette année, le championnat Elite me semble beaucoup plus homogène qu’avant. Les scores sont souvent serrés, même entre le bas et le haut du classement. Après, le surplus d’expérience de certaines équipes font qu’elles tirent leur épingle du jeu. Mais même Rouen, bien que dernier, est capable de battre beaucoup de monde. Et ça se voit dans le public. Que ce soit chez nous ou en déplacement, on voit bien que c’est un sport qui attire de plus en plus de monde. Parce que ça va vite, il y a beaucoup de buts, ou alors des scores très serrés entre toutes les équipes. Il n’y a pas de match facile, c’est ce qui plait. Dans le bas du classement, je pense qu’on a tous envie de batailler pour rester dans cette ligue.