Du vert au grattage, du lourd au tirage

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Le tirage au sort du championnat du Monde cadettes 2010 a levé le voile sur les poules de la compétition. Photo / Crédit Olivier Sarre / BasquetebolLe tirage au sort du championnat du Monde cadettes 2010 a levé le voile sur les poules de la compétition et aussi mis en avant l’étiquette écologique de l’évènement sportif.

 

Vendredi 12 février, le climat froid et neigeux qui s’est abattu sur Toulouse n’a pas glacé la centaine de personnes venues assister au lancement de l’évènement. En cette fin de matinée, l’hôtel de la Région Midi Pyrénées était en effet le théâtre du tirage au sort du championnat du Monde du basket des cadettes. Cet évènement se déroulera du 16 au 25 juillet prochains, à Rodez (Aveyron) et à Toulouse (Haute-Garonne). Une première mondiale pour ce tandem d’organisateur en Midi-Pyrénées et aussi pour cette jeune catégorie de joueuses âgées de moins de 17 ans. Outre le spectacle attendu sur le terrain avec un plateau de tout premier choix (les Etats-Unis, l’Espagne championne d’Europe en titre, la Russie, la Chine et la France entre autres…), la compétition prend une dimension écologique, complètement en phase avec son temps.

Au premier regard, l’affiche est verte. Certes, c’est bien la couleur synonyme de nature mais à gratter sous le vernis, on découvre la réelle valeur environnementale du projet. Quelques jours avant le tirage, le comité local d’organisation (CLO) co-dirigé par Cathy Giscou (présidente de la ligue régionale Midi-Pyrénées) et Vincent Bonnefous (président du club de Rodez) a effectivement obtenu le label « Agenda 21 – Sport et développement durable » de la part du CNOSF (comité nationale olympique et sportif français), intégrant une logique écologique à plusieurs niveaux de l’organisation. Ce label atteste de l’exemplarité environnementale, économique et sociale, selon trois axes : la satisfaction des pratiquants, des exigences environnementales et des retombées sociales et économiques positives. A quelques encablures des élections régionales prévues en mars 2010, tout un programme exposé par l’équipe du binôme Giscou-Bonnefous : « Au-delà du sportif, l’obtention de ce label doit être un tremplin exemplaire pour la politique de notre ligue et pour l’organisation des futures manifestations. Cette formidable aventure humaine nous sera bénéfique, à tous points de vue ! »

 

Une compétition au label naturel

Plus que tous les discours, cette volonté « verte » s’exprime d’abord par un ensemble d’actions concrètes autour du transport, de l’usage de la voiture électrique, hybride ou à faible teneur en CO2 jusqu’au billet de transport en commun offert avec la billetterie. Dans un second temps, un programme d’actions ciblées sur 5 journées à thématique « durable » durant la manifestation (basket-citoyen, sport au féminin, sport et handicap, sport, santé et nutrition) est envisagé à destination d’un public varié, plus ou moins jeunes, amateurs ou pas. Le Secours Populaire a également prévu d’accompagner des enfants lors des matches. Au centre de l’animation de la compétition, les deux villages basket seront le point d’appui de toutes ces actions concertées autour de l’éducation, la formation, la citoyenneté, la santé et l’intégration. Des thèmes qui touchent au cœur de la vie de chaque personne, basketteuse ou pas.

Pour marquer encore davantage les esprits, les organisateurs ont planché sur une mascotte représentative de cette dynamique sportive et durable. « Naturally » est tout « naturellement » le nom du personnage imaginé en fleur aux douze pétales (comme les 12 pays participants de l’épreuve) de couleur verte qui animera cet été aussi bien le palais des sports André Brouat de Toulouse (4400 places) que l’Amphithéâtre de Rodez (2300 sièges).

Sur le plan sportif, le tirage au sort effectué par la capitaine du Toulouse Métropole Basket (LFB), Emmanuelle Hermouet, et la championne d’Europe 2001, Loëtitia Moussard-Loubens, a accouché d’un groupe très relevé pour les Bleuettes. Dans le groupe A qui jouera à Rodez, l’équipe de France affrontera les Etats-Unis dès le premier match de poule. Avant de rencontrer la Russie, la Turquie, le Canada et le Japon. « C’est un groupe dense, on s’y attendait mais rien n’est insurmontable. Il faut travailler, cela se jouera à des détails pour atteindre les quarts de finale, notre objectif. Face aux américaines, il n’y a pas de calcul à faire. D’un autre côté, nous ne les affronterons pas en cas de qualification » se satisfait Arnaud Guppillotte, l’entraineur de l’équipe française. Le groupe B évoluera en territoire toulousain, avec l’Espag ne, championne d’Europe en titre, comme chef de file d’une poule qui comptera aussi l’Australie, la Chine, la Belgique, l’Argentine et le Mali, seul représentant africain.

A cinq mois de l’ouverture de la première édition de ce championnat du monde de basket féminin, le compte à rebours est en marche. Les étoiles mondiales de demain sont attendues de pied ferme cet été en Midi-Pyrénées. Rendez vous est d’ores et déjà pris pour le 16 juillet, jour d’ouverture d’une compétition à l’accent fortement écologique.

Yann Kappes