Toulouse, un champion menacé de perdre son podium. Photo / CTDRToulouse est un temple pour le sport. Le titre de ville la plus sportive de France, qui lui est fréquemment décerné par le magazine L’Equipe, en témoigne. Pourtant, le bilan de sa saison sportive fait tâche sur cette brillante réputation.
En 1998 comme en 2007, Toulouse a été titré par l’Équipe Magazine « première ville sportive de France », un challenge qu’une ville ne peut relever que 5 ans à partir de sa consécration.
L’aurait-elle reçue si elle avait concouru cette année ?
Si les infrastructures, la cohérence de la politique sportive, les moyens déployés, le nombre de licenciés par rapport aux habitants font partis des critères de sélection, les résultats sportifs de la ville comptent aussi. Or, le premier passage en revue de la saison est qualifié de décevant.
En handball d’abord, l’équipe féminine à dû faire face à une saison tissée de problèmes. Le TFH se heurtait encore à des galères financières il y a quelques semaines , mais se maintient en D1 ; L’avenir est plus complexe pour l’équipe masculine, avant-dernière du classement, elle est condamnée à l’exploit pour leurs prochains matchs afin de prétendre au maintien.
Maintien encore et seulement pour le basket féminin. Nouvelles en Ligue Feminine Pro, cette saison les joueuses ont longtemps figuré à une place honorable. Malheureusement, elles ont dégringolé depuis la blessure de leur capitaine Manue Hermouet mais se maintiennent quand même.
Le TFC est aussi bien terne, et fait mentir ceux qui prétendait que Toulouse pouvait être une ville de football comme de rugby. Gignac reste sélectionnable pour la Coupe du monde, mais son équipe n’a plus rien à gagner ni à perdre en L1.
Le Stade Toulousain fait douter, lui aussi, mais parce qu’on l’a vu plus brillant. Pourtant, tout est encore possible en Coupe d’Europe et Top14.
Le bilan des nageurs du TOEC peut paraître satisfaisant au sein de la famille sportive de Toulouse, avec ses 5 qualifiés pour le championnat d’europe.
Quant au volley, les Spacers devaient jouer les play off : ils joueront les play down.
Mais la plus grande déception de cette année est la suppression des Masters France de tennis, le tournoi inter saison qui devait réunir les 8 meilleurs français. Un échec : Toulouse perd un évènement sportif.
Mais les Toulousains, habitués à des performances sportives plus relevées, font-ils ce bilan avec assez d’objectivité ?
Cécilia Mégharfi
