Sebastien Recasens s’apprete à participer à la Saint Barth Cata Cup. Photo / Sebastien RecasensLoin des fastes médiatiques de la Route du Rhum, Sébastien Recasens s’apprete à participer à la Saint Barth Cata Cup (Antilles). Entretien.

– A quelques jours de la course, quels sont les points forts et faibles de votre équipage avec Roland Dano ?

Sébastien Recasens : Je pense que nous avons énormément progressé sur les manoeuvres mais aussi sur notre vitesse. Il nous reste encore du travail sur la lecture des plans d’eau et de tout l’environnement de la course.

– La Route du Rhum a été au coeur de l’actualité, quel regard portez-vous sur cette épreuve ?

S.R. : C’est une course mythique mais pour autant, je ne suis pas à l’affut de la moindre image de course. Par contre, je suis avec attention les commentaires radio des navigateurs. A mon sens, c’est ce qui permet le mieux de s’imprégner de l’ambiance et de l’état d’esprit des participants.

– Avez-vous un modèle ?

S.R. : Sans aucune hésitation Franck Cammas. Il est régulier et à la recherche sans cesse de la perfection. Je l’ai déjà vu naviguer dans ma catégorie et même en changeant d’embarcation, il reste un ton au dessus.

– Quel est votre meilleur souvenir en 20 ans de course ?

S.R. : J’ai disputé le Raid Xtreme il y a quelques années, c’était fantastique. Nous faisons 500 miles par jour dans le golfe du Morbihan. Et en plus du cadre idyllique, il y avait un super vent. Un rêve pour un navigateur.

– Verra-t-on un jour Sébastien Recasens sur la Route du Rhum ?

S.R. : Je ne pense pas, les courses en solitaire sur un telle distance, c’est une autre histoire (rires). Par contre, l’an prochain, je compte participer à une course en Montpellier et la Corse. Il faut 2/3 jours rien que pour l’aller et les bateaux seront plus gros. En plus, je vais y prendre part avec Arnaud Setien, un ami avec qui j’ai déjà couru. Mais d’ici là, nous continuons à chercher des sponsors car l’entretien de notre bateau coûte cher. J’en profite pour remercier Solerine et SII qui nous aide déjà.

Propos recueillis par Fabien Pomiès