Futsal : A la trêve, Bruguières est quatrième…

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Jean-Christophe Martinez : En cette trêve de fin d’année, Jean-Christophe Martinez dresse un premier bilan à mi-parcours. Son équipe, le championnat, la suite de la saison, il n’élude aucun sujet. Un tour d’horizon complet de ces quatre premiers mois passionnants. Interview.


A la trêve, Bruguières est quatrième de sa poule avec 36 points. Est-ce un bon résultat pour toi à mi-parcours ?

A mi-parcours, oui c’est pas mal. On aurait peut-être pu faire mieux mais quand on a un compte aussi faible à domicile (deux victoires en cinq matches), c’est déjà pas mal d’être à cette place.. Bien sûr on a récupéré les points sur tapis vert face au Kremlin-Bicêtre, on ne l’oublie pas et c’est un gros de pouce pour nous. Mais c’est le jeu, il y a des règles sur et en dehors du terrain.

 

L’avantage est que l’objectif initial qu’est le maintien, est pratiquement acquis !

Oui c’est un gros avantage. L’objectif maintien est quasiment acquis. Le championnat cette saison est plus relevé que l’année dernière donc on est bien. Mais il ne faut pas roupiller car il y a encore beaucoup de travail à fournir.

 

Néanmoins cette première partie de saison n’a pas été facile avec des absences et un mois de novembre compliqué ?

En effet, cela n’a pas été facile du tout. On a du composer avec beaucoup d’absences et de suspendus depuis le début de la saison. Sur certains matches cela a pu passer mais sur les gros rendez-vous, ces absences se sont faites ressentir comme face à Lyon Futsal ou Paris Métropole, qui est pour moi la meilleure équipe de France avec le Sporting Paris. Pour battre ces équipes, il faut être au complet et à 150% et pour nous, ce n’était pas le cas. C’était le même chose face à Cannes et Rhône Futsal où la même équipe a dû disputer deux gros matches d’affilée avec deux défaites à la clés. Le mental en a pris un coup. Mais l’équipe a profiter du mois de décembre (3 victoires en trois matches) pour se relancer grâce à son sérieux et son envie de montrer que ce mois de novembre n’était qu’un accident.

 

Avec Ahmed Ounzar et Anoussone Prasitarath, tu vois ton effectif s’étoffer en quantité et qualité. Une bonne nouvelle pour toi ?

Oui, c’est deux joueurs vont nous apporter un plus, c’est une certitude. Mais il y a aussi Mathieu Piron qui commence à bien revenir et le petit nouveau, Mathieu Monin, qui a aussi son mot à dire et qui nous vient de notre équipe 2. C’est bien pour l’équipe car cette concurrence va faire progresser tout le monde.

 

La concurrence sur le champ s’opère même au poste de gardien de but entre deux joueurs qui s’apprécient ?

Tout à fait. Nous avons deux très bons gardiens avec des qualités différentes. Edouard Bellon est au club depuis le début. Il a su progresser et gravir les échelons d’année en année et je pense qu’il fait parti du top 10 français. Sébastien Torres est un gardien d’expérience avec un sérieux et une demande de travail impressionnante, il en veut toujours plus. Edouard et Sébastien se complètent et doivent continuer à travailler ensemble pour continuer à tirer le groupe vers le haut. Il s’agit de deux garçons exceptionnels. C’est une chance pour nous de les avoir.

 

Cette belle première partie de saison peut également s’expliquer dans l’entente que tu as avec ton adjoint, Serge Fisichella !

Serge est un fou de futsal. Tout comme moi, mais il prend certaine chose plus cool. Il chambre les joueurs tout comme il se fait chambrer. Il décontracte l’atmosphère. De plus, il ne va pas hésiter à me dire quand il n’est pas d’accord avec moi. Nous avons donc des discussions et on ne s’enferment pas dans une idée bloquée. Il s’occupe des gardiens et moi des joueurs, donc on se partage.

 

Le prochain match aura lieu à domicile et offre un sacré menu, la réception du Toulouse Futsal Club pour un derby qui s’annonce passionnant. Comment abordes-tu ce match ?

On démarre par un derby. Ce n’est pas un match comme les autres. Je l’aborde avec encore plus d’envie mais nous aurons moins de pression qu’eux. Toulouse Futsal est dans l’obligation de gagner si il veut se relancer pour le maintien. J’espère que se ne sera pas contre nous. C’est une équipe qui n’est pas à sa place. Leur entraineur fait un gros travail avec un effectif de qualité. Leur chance tournera bientôt mais encore une fois, j’espère que se ne sera pas contre nous.

 

Comment vois-tu la suite de la saison. Quels sont les nouveaux objectifs ?

La suite de la saison, je la vois comme au début. Il faut que l’on aborde match après match. Si fin février nous ne sommes pas trop loin des deux premières places alors à ce moment là on parlera d’autre objectif. Mais nous n’y sommes pas encore. Le futsal est encore plus instable que le football. D’un match à l’autre, tout se joue à pas grand-chose. S’il manque un cadre, cela se ressent de suite. Après il faut également prendre en compte la coupe de France. C’est une compétition qui tient à cœur au groupe. Mais je ne ferai pas n’importe quoi pour faire plaisir. Ce n’est pas l’objectif principal pour le moment.

 

Quel bilan général tires-tu de cette première partie de saison dans son ensemble ?

Le bilan général est positif. Sur le plan des entrainements, je suis satisfait sauf pour les horaires car on s’entraine tard (21h30). Depuis quinze jours j’ai retrouvé un groupe plus étoffé mais surtout j’aimerai qu’ils prennent conscience que nous avons une réelle carte à jouer. Et pour cela il faut travailler encore plus dur. Enfin, je souhaite féliciter tous nos bénévoles pour le travail de fou qu’ils effectuent. Nous avons les meilleurs bénévoles du championnat. C’est grâce à eux que nous existons. Il faut aussi continuer à progresser pour eux.

propos recueillis par S.Z.