L’énorme désillusion du Stade toulousain

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Le Racing signe l’exploit des barrages en s’imposant à Ernest wallon (21-16). Dominés en conquête, les Stadistes ont souffert en mêlée fermée et Doussain a laissé passer 6 points préjudiciables. Éliminé au stade des quarts de finale en coupe d’Europe et en Top 14, Toulouse enregistre sa plus mauvaise saison depuis 22 ans.

 

Face au jeune pilier toulousain de 20 ans Baille, Ducalcon a fait parler l’expérience pour prendre un ascendant qui a posé les fondations du succès francilien. Contrariée, la conquête Stadiste s’est souvent mise à la faute et est tombée sur un Sexton des grands jours qui signe au final un 100%. Sur le recul, Toulouse a dû aussi composer avec la blessure de Fritz, gravement ouvert sur un coup de genou involontaire de Van der Merwe en première période. Avec un banc à 6 avants et 2 trois-quarts, Novès a dû coacher plus tôt que prévu en faisant entrer Fickou et en changeant toute sa première ligne dès l’entame de la seconde période. En face, le duo Labit-Travers, avec un peu plus de marge dans la puissance, a pu attendre le dernier quart d’heure pour lancer ses ultimes cartouches et renvoyer Ducalcon et Brugnaut au stand.

En début de seconde période, le temps fort du Stade aurait pu changer la donne si Doussain avait assuré 2 pénalités largement dans ses cordes. Un moment clé ou suite à un mouvement total Nyanga avait accéléré pour placer Doussain dans un fauteuil avant de servir Gear au pied dans le dos de la défense du Racing. Pour freiner cette euphorie Stadiste, Travers demandait à son pack d’enchainer les mauls afin de fixer la troisième ligne toulousaine et d’enrayer les turn-over.

 

Un barrage en trompe l’œil

Malgré la chance inespérée de sauver sa saison en recevant le Racing, le Stade a retrouvé ses défauts récurrents dans ce match couperet. Fragile de bout en bout en mêlée fermée, Toulouse n’a jamais su s’adapter aux nouveaux commandements et Johnston et Steenkamp sont apparus comme des colosses au pied d’argile. Idem dans la continuité du jeu ou les rouge et noir ont alterné entre ombre et lumières avant de s’éteindre à domicile au stade des barrages.

 

Article de Pierre-Jean Gonzalez