Solène Jambaqué : itinéraire d’une surdouée du ski

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Depuis samedi et jusqu’au 16 mars, les jeux paralympiques ont pris leurs quartiers dans la ville russe de Sotchi. L’occasion de faire connaissance avec la seule athlète qui représente la région et qui vient d’obtenir la médaille d’argent en Super G. Encore engagée dans trois courses, Solène Jambaqué nous parlait avant la compétition de son parcours et ses ambitions.

 

Toulouse Infos : Vous êtes originaire de Luchon, à quel âge avez-vous débuté le ski ?

Solène Jambaqué : J’ai commencé à l’âge de 2 ans et j’ai intégré un club à l’âge de 5 ans. Un an plus tard, je faisais mes premières compétitions et à 14 ans, j’ai fêté ma première sélection en équipe de France.

TI : Un parcours précoce qui vous a permis de multiplier les titres, que ce soit aux championnats du monde ou aux Jeux olympiques.

SJ : Oui, lors des championnats du Monde de 2004, j’ai gagné la Descente et le Géant et pris la deuxième place en Super G et Slalom. Pour mes premiers JO à Turin, je suis montée 4 fois sur le podium avec une médaille d’or en Descente et Super G, l’argent en Slalom et le bronze en Géant. Quatre ans plus tard, à Vancouver, j’ai été médaillée d’argent pour les épreuves Super Géant et Super Combiné. Enfin depuis j’ai remporté le Super G et le Super Combiné des championnats du monde qui ont suivi.

TI : Pour ces Jeux Olympiques, quels sont les objectifs que vous vous êtes fixée (question posée avant le début des épreuves) ?

JS : J’aimerai beaucoup retrouvée l’or en Descente (4ème), ça me tient à cœur. Et après j’aimerai avoir des médailles en Super G (médaille d’argent et en Géant (16 mars). Je vais essayer d’être aussi performante que lors des autres éditions malgré mon ablation d’une partie du ménisque du genou droit qui a quelque peu gêné ma préparation.

TI : Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre handicap ?

JS : Je suis hémiplégique de naissance du côté droit. J’ai donc moins de force sur ce côté, ce qui entraine un manque d’agilité et de précision. Ça ne m’empêche pas de marcher, mais je fatigue beaucoup plus vite et je boite un peu.

TI : Quelle épreuve est la plus difficile pour vous ?

JS : Le plus compliqué pour moi est le Slalom car c’est l’épreuve où il faut le plus de précision et de rapidité dans les appuis.

TI : Une fois les JO terminés, quelle est la suite pour vous ?

JS : J’ai décidé d’arrêter le ski de haut niveau car malgré mon jeune âge (25 ans), mon genou est fatigué. J’ai subi trois opérations des ligaments croisés qui n’ont pas tenu, ce qui m’oblige à concourir avec une attelle. Je prends donc ma retraite internationale et je vais pouvoir me consacrer à mon métier car je suis, depuis juin dernier, masseuse kiné-thérapeute.

 

Propos recueillis par Dorian Dessale

 

Les courses de Solène Jambaqué :

– le 8 mars à 10h15 pour la Descente debout (4ème)

– le 10 mars à 10h20 pour le Super G (2ème)

– le 11 mars à 15h40 pour le Slalom du Super Combiné

– le 14 mars à 16h40 pour le Slalom

– le 16 mars dès 9h55 pour le Slalom Géant