Le Stade toulousain subit l’incroyable remontée castraise

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Dominateur dans le premier acte, le Stade s’est effondré après la pause à Pierre-Antoine (29-27). Au fil du match, la mêlée tarnaise a permis au CO de récupérer 2 essais de pénalités décisifs. Pénalisé par 3 cartons jaunes, Toulouse loupe le partage des points au buzzer.

 

Alors que le Stade menait 22-3 et que le plan marchait comme sur des roulettes, la mêlée stadiste s’est mise à dérailler. Broyé, concassé par son adversaire, Monsieur Laffon ne pouvait que sortir Ferreira qui venait de perdre ses appuis une fois de plus. Un premier jaune de suite sanctionné par le premier essai de pénalité de la partie. Le CO, malmené jusque-là par les échappées de Clerc et Ramos, trouvait le fil conducteur qui lui permettait d’enclencher sa folle remontée. Cornaqué par un Kockott qui sentait la faille, le Stade restait scotché dans son camp et tentait de survivre jusqu’au retour de ses punis. À peine rentré, Johnston, remplaçant de Ferreira, écopait lui aussi de la même sentence pour un en-avant volontaire. Toulouse craquait encore un peu plus après son 3ème jaune de la soirée. Matanavou, hors-jeu, enrayait une action tarnaise dangereuse et Monsieur Laffon n’hésitait pas. À 13 contre 15, le pack stadiste déjà friable prenait un nouvel essai de pénalité sur mêlée. Le CO ne lâchait pas sa proie et Kockott, suite à une touche, feintait la passe et déposait la défense stadiste. Acculé, Toulouse perdait pied quand Lamerat servait sur son extérieur Garvey qui mettait le turbo pour faire passer le CO devant. Dans les arrêts de jeu, le baroud d’honneur toulousain faillit porter ses fruits pour obtenir le match nul, mais la transformation de Bézy heurtait le poteau.

 

Un joker grillé

Auteurs d’un match quasi-parfait durant 30 minutes avec 3 essais d’avance, les stadistes étaient près d’obtenir leur deuxième victoire à l’extérieur de la saison. Pourtant, malgré le bonus défensif obtenu à Castres, Toulouse reste septième et doit toujours gagner hors de ses terres pour basculer dans la bonne partie du tableau. Les déplacements à venir au Stade français, à Toulon et au Munster font déjà regretter ce loupé dans le Tarn.

 

Pierre Jean Gonzalez