Sept étudiants du Mirail au tribunal

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Hier matin, sept étudiants comparaissaient au TGI de Toulouse pour vols et dégradation durant le mouvement social de 2009, contre la loi sur l’autonomie des universités. Un rassemblement de soutien se tenait devant le tribunal.


L’université du Mirail a porté plainte contre sept étudiants engagés dans le mouvement social de 2009, pour protester contre la loi LRU (Libertés et Responsabilités des universités). Les motifs, dégradation de biens, vols de petits fours, et tentative de vols d’électroménager. Des accusations injustes, pour Assia Gana, membre du Collectif coup pour coup 31. Ces étudiants ont été choisis parmi « les milliers d’étudiants qui manifestaient, parce qu’on connait leurs noms et on connait leurs visages ».

En effet, ils sont tous engagés dans la lutte syndicale, et prennent souvent la parole lors des assemblées générales. « Il y a eu des dénonciations. Des profs viennent aux AG pour repérer les visages ».


Pourtant, certains professeurs étaient présents au rassemblement, comme Éric Roufaste, professeur de psychologie à l’université du Mirail. « Je suis là pour apporter un soutien moral à ces étudiants » déclare t-il. Selon lui, il faut replacer les faits reprochés dans leurs contexte, « compte tenu de l’ensemble du mouvement social, l’université s’honorerait à retirer ses plaintes ».

Les étudiants risquent la prison avec sursis, et « entre 20 000 et 30 000 euros d’amende », nous apprend Assia Gana. Et les conséquences d’une condamnation pourraient « leur nuire toute leur vie », déplore Eric Roufaste. En effet, un casier judiciaire ferme les portes de la fonction publique notamment.

Coup pour coup 31, étudiants, et syndicats présents hier matin, ont une seule requête: que les plaintes soient retirées dans l’immédiat et sans conditions.

Coralie Bombail