Maire de la nuit de Toulouse : Judie Freud se rallie, les deux finalistes vont débattre

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En une semaine, 2 473 noctambules toulousains ont voté pour les six candidats en lices pour le poste de maire de la nuit. Les finalistes, qui ne sont officiellement plus que deux après la fusion de deux listes, s’affrontent ce soir lors d’un débat qui se déroule au bar O’Bohem. Retour sur le parcours et le programme de Jacques Héliot et Christophe Vidal.

 

Parmi les six candidats en lices pour le poste de maire de la nuit, Jacques Héliot, Judie Freud et Christophe Vidal sont arrivés en tête au premier tour. La campagne continue donc pour ces candidats même si Judie Freud va annoncer dans la journée son ralliement à Jacques Héliot. « Nous avons décidé de faire une alliance avec Jacques, l’annonce officielle est prévue au début du débat », explique-t-elle. « Nous fusionnons nos listes et serons deux candidats cotitulaires ».

 

Jacques Héliot, le favori.

Etudiant en master à l’école de commerce de Toulouse, Jacques Héliot vit depuis huit ans dans la ville rose. A 25 ans, il profite de son temps libre à « gretter » les touristes perdus et leur propose de visiter les lieux historiques de la ville. Sa bonne connaissance de Toulouse et son expérience de la vie nocturne en font le favori. « Je me sens concerné par le monde de la nuit, c’est un milieu à prendre au sérieux, il n’est pas rempli que de fêtard ou de jeune ivres morts, et un maire de la nuit pourrait améliorer la vie nocturne des jeunes ».

Son programme repose sur trois axes principaux : la festivité, la sécurité et le transport. « Il n’y a pas assez d’information autour des événements culturels toulousains », déplore ce dernier qui propose d’augmenter les lieux d’information et encourage les bars à organiser plus d’animations culturelles. « La sécurité est également importante, et une augmentation des forces de police ne serait pas un mal dans tous les lieux de fête. Pour le moment, ils sont trop cantonnés à certains points stratégiques » développe-t-il. En cas d’élection, cet étudiant veut mettre en place une application « touche pas à mon string » qui aurait pour objectif de permettre de géolocaliser en temps réel les zones sensibles durant la nuit pour permettre aux autorités compétentes de pouvoir travailler de concert avec les citoyens. Concernant le transport, Jacques Héliot voudrait « éviter aux jeunes de rentrer à pied ». « Avec un système de prix étudiant pour les taxis, nous pourrions rentrer en sécurité lorsque le métro est fermé, et cela ferait plus de courses pour ces derniers, même si elles sont à prix réduit » termine-t-il.

 

Christophe Vidal, le sage.

Cet homme de 47 ans est patron de presse pour une parution sur le monde de la nuit : Minuit-Magazine. « Quand j’ai entendu parler de cette élection, je me suis présenté spontanément comme candidat au poste de Marie de la nuit ». Il tient à mettre en avant que de nombreuses personnes travaillent au couché du soleil, et que le monde de la nuit « n’est pas qu’un groupe de clubbeurs ». En plus de sa vision « d’adulte noctambule, j’ai deux enfants qui me communiquent la vision des jeunes sur cet univers ».

Son objectif est d’arriver à lancer une réflexion sur ce milieu. « Il faudrait faire des états généraux de la nuit afin d’avoir une vision d’ensemble de ce qui se passe, et en sortir un livre blanc qui serait remis à la mairie », détaille-t-il. « Il faut réfléchir et avoir une solution d’ensemble avant de faire des promesses. Je ne compte pas me suppléer au maire mais trouver avec lui des solutions pour améliorer le monde de la nuit ». Il met en avant les programmes d’autres villes comme Paris Nightlife qui « balise » la capitale. « Il y a plein de projets dans différentes villes qui sont très fluctueux, c’est pour ça que la concertation permettra de voir les solutions et trouver les plus adaptées à la ville » rajoute-t-il.

 

Pour le débat de ce soir, les deux candidats se disent sereins et pensent que « se sera un bon moyen d’échanger des idées pour améliorer la situation ». « Je ne pense pas que nous jouerons au petit politicien, le débat est au-dessus de ça et beaucoup plus important que ça » souligne Christophe Vidal.

 

Article de François Nys