Les auxiliaires de vie scolaire, qui accompagnent au quotidien les enfants handicapés dans les classes viennent « d’apprendre que nos contrats ne seront pas renouvelés ». Un coup dur pour une profession « en situation de grande précarité » que le Rectorat de Toulouse appelle à la patience.
« Le métier est en situation de grande précarité tant sur le plan du salaire que de la stabilité de l’emploi » explique Vincent, membre du groupe AVS31. Les auxiliaires de vie scolaire, qui accompagnent les enfants souffrant de handicaps aussi bien moteurs que mentaux demandent la prolongation des contrats et des embauches en cours. Ils désirent également que des fonds soient débloqués par le gouvernement pour mettre en place une véritable formation au métier. « La seule formation que nous avons eu était des cours sur Word et Excel, nous n’avons aucun apprentissage quand à l’accompagnement des enfants malades, ce qui est gênant » souligne Vincent qui déplore le silence du rectorat suite à une demande d’entretien formulée par le collectif.
Le rectorat appelle à la patience
« Si nous n’avons pas répondu, c’est simplement que nous accordions nos agendas pour les recevoir, ce qui se fera vendredi à 11h30 » répond Frédéric Faisy, secrétaire général adjoint du rectorat. « Nous sommes conscients de la précarité du métier, mais des actions sont en cours pour résoudre le problème ». Il a ainsi expliqué que dans l’année à venir, la suite des missions de 6 ans déboucheront sur des CDI. « De plus, des fonds conséquents ont été débloqués afin de proposer aux futurs auxiliaires une formation. Les choses s’arrangent, mais j’admets que ce n’est que récemment que toutes ces mesures ont été mises en place » conclut-il.
Article de François Nys
