En octobre, le préfet de Haute-Garonne s’est rendu au siège des Restos du cœur. Cette rencontre, souhaitée par l’association, a permis d’aborder la situation des Restos ainsi que les projets qu’elle entend développer.
Avec 8 salariés, plus de 1300 bénévoles et 36 centres de distribution d’aide alimentaire dans le département, les Restos du cœur distribuent en moyenne 1,3 millions de repas. Un chiffre impressionnant qui n’est pourtant pas suffisant. « Pas moins de 1500 tonnes de produits alimentaires transitent par chez nous chaque mois », explique Gérard Mazzari qui constate avoir « eu une augmentation de 15 % cet hiver, et 12 % l’hiver dernier de personnes venant demander de l’aide. Hélas nous ne sommes pas expansible à l’infini » s’inquiète-t-il.
Les structures sont proches de leur point de rupture et « si nous continuons ainsi, nous allons atteindre le point de non-retour. Nous ne sommes pas dans la capacité de fournir 2 millions de repas » souligne le bras droit. Et le manque de local est l’une des raisons à cette limitation. « Les mairies refusent de nous prêter des locaux » se plaint Josette Privat, la directrice. « Il va falloir que chaque municipalité prenne ses responsabilités et aide les Restos du cœur », répond à cela le préfet.
Autres soucis liés à la limitation du service concerne les bénévoles. « Ce n’est pas que nous manquons de bénévoles, mais peu sont enclins à prendre des responsabilités. Par exemple, nous avons besoin d’un trésorier et d’un expert en logistique, et c’est très dur à trouver », explique la directrice. « Les grands défis à relever seront de tenter de tenir la cadence en espérant que l’augmentation de l’hiver prochain ne sera pas trop forte », s’inquiète Gérard Mazzari qui souligne les « points positifs à mettre en avant ». « Nous améliorons continuellement les normes d’hygiène, de conservation et de traitement des produits, ce qui est à nos yeux important ». De plus, des contrats de réinsertions en cuisine sont pour l’équipe « une vraie réussite ». Rappelons qu’en plus de leur activité de base, les Restos ont créé un atelier d’insertion cuisine ainsi qu’un centre hébergement pour 24 personnes.
Article de François Nys
