Jean-Marc Ayrault a présenté cette après-midi son plan d’investissements d’avenir qui sera doté de 10 milliards d’euros. Et si le Premier ministre compte mettre l’accent sur la transition énergétique et le numérique, il a également confirmé le caractère prioritaire de la ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse.
A l’occasion de son discours sur les investissements d’avenir, Jean-Marc Ayrault a annoncé une bonne nouvelle à tous les partisans d’une ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse. En effet, le premier ministre devait choisir entre deux scénarios proposés par le rapport Duron, et entre des travaux repoussés à l’horizon 2030-2050 et une ligne réalisée avant 2030, le premier ministre a donc choisi le scénario ambitieux.
La droite doute
Cette décision qui « sauve le soldat Cohen » en vue des élections municipales, sera surement une bonne nouvelle pour la droite toulousaine, qui s’est affichée unie hier lors d’une conférence de presse, bien que celle-ci doute de la faisabilité. En effet, ce lundi, Jean-Luc Moudenc a qualifié ce scénario d’« inquiétant » car « il repose sur la mobilisation de ressources considérables ». Un avis partagé par François Chollet qui s’est déclaré « extrêmement soucieux », et a affirmé la « nécessité absolue d’un engagement fort de l’Etat sur des délais » mais aussi sur « les financements et modes de financements ». Jean-Luc Moudenc a rappelé que la « création de nouvelles taxes n’était pas dans l’air du temps » et qu’il était « hasardeux » et « aléatoire » de compter sur une amélioration de la conjoncture économique pour débloquer les fonds nécessaires.
Guillaume Truilhé
