Pollution : « la région n’est pas épargnée »

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L’Observatoire Régional de l’Air en Midi-Pyrénées (ORAMIP) a rendu public les résultats de sa campagne d’évaluation des concentrations en phytosanitaires dans l’air ambiant. Différentes molécules d’insecticides, de fongicides  et d’herbicides ont été détectées.

 

« Dix des trente molécules recherchées ont été retrouvées, notamment des fongicides, sans que l’on sache l’effet que cela peut avoir sur la santé. Nous avons aussi remarqué que la présence de pesticides ne coïncidait pas toujours avec les périodes de traitements agricoles. Ils peuvent être dus aux pratiques des particuliers », relève Dominique Tilak, la directrice de l’Observatoire.

Après la découverte par l’ORAMIP de la présence de 10 molécules dont 5 fongicides, 3 insecticides et 2 herbicides, personne n’est aujourd’hui en situation de répondre à la question : est-ce dangereux pour l’organisme humain ?

« On connait donc assez précisément le degré de concentration de ces molécules mais c’est aux organismes de Santé publique de les analyser. Mais il est vrai que les recherches des scientifiques ont très peu avancées dans ce domaine », souligne-t-elle. Si la dangerosité de ces molécules reste en suspens, l’air midi-pyrénéen connaît une surveillance accrue.

La région suivie 24h sur 24

Depuis 2011, la région est équipée de 31 stations fixes, deux stations mobiles et une cabine transportable, dont  onze stations situées dans Toulouse, qui ont pour mission de mesurer la qualité de l’air et de contrôler la pollution.

« 24h sur 24 tous les jours, les stations prélèvent l’air ambiant pour analyse, car plusieurs polluants sont très surveillés, nous n’avons pas vraiment le choix de l’air que nous respirons ! », explique un chercheur de l’ORAMIP.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la pollution serait la cause de 42 000 décès prématurés en France, et l’exposition aux pesticides a une incidence sur la santé, notamment sur le développement de la maladie de Parkinson, selon un rapport rendu public le 13 juin par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale.

« C’est un signal de vigilance que nous donnons, le dépassement du seuil de pollution a des effets néfastes pour la santé et la région n’est pas épargnée », conclut le chercheur.

 

Article d’Alexandre Blenzar