La ministre George Pau-Langevin juge « prioritaire » le combat contre l’illettrisme

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La ministre déléguée à la réussite scolaire George Pau-Langevin était en déplacement ce mardi à Toulouse pour participer aux assises régionales de prévention de la lutte contre l’illettrisme. Grande cause nationale 2013, le combat contre cet handicap est « un travail d’équipe ».

 

« L’illettrisme c’est avoir des lourdes difficultés à lire et à écrire. Même en étant allé à l’école, certains souffrent d’illettrisme s’ils n’ont pas accroché avec l’apprentissage de la lecture ou de l’écriture. Alors un seul mot d’ordre pour les collectivités, les associations, les responsables de l’Education, de la Santé ou des Ressources Humaines : on peut renouer avec la lecture ou l’écriture quel que soit son âge », explique George Pau-Langevin. La Ministre a tenu à saluer l’engagement de l’ensemble de ces acteurs qui œuvrent au quotidien pour combattre l’illettrisme et a également insisté sur « le caractère prioritaire » de ce combat.

Le but de ces Assises est de sensibiliser l’opinion au phénomène de l’illettrisme. Pour les personnes atteintes, il y a « des répercussions sur leur recherche d’emploi, sur leur vie quotidienne quand elles devront, par exemple, remplir des papiers administratifs, sur leur rapport aux autres », détaille Henri-Michel Comet, préfet de Midi-Pyrénées. L’analphabétisme est éradiqué mais l’illettrisme « contribue en Haute-Garonne à faire stagner les inégalités sociales, notamment face à l’emploi », regrette Olivier Dugrip, recteur de l’académie de Toulouse et chancelier des universités.

 

« Lutter contre l’illettrisme est un travail d’équipe »

« L’éducation nationale ne peut pas être seule à lutter contre illettrisme, il impacte l’emploi, la société et les comportements. Il est donc normal que des associations, la ville, et les politiques publiques agissent ensemble pour l’atténuer », lance Hervé Fernandez, directeur de l’Agence Nationale de Lutte contre l’Illettrisme.

« On estime que 150000 midi-pyrénéens sont concernés. Il est difficile de les détecter mais on y arrive lors la journée défense et citoyenneté qui est obligatoire pour les lycéens. On les détecte s’ils n’arrivent pas à déchiffrer les textes par exemple », avance t-il.

« Si on prend l’exemple de l’emploi, un salarié, même s’il a des difficultés à l’écrit, peut-être ultra performant techniquement et aussi à l’oral. Par conséquent, l’illettrisme est difficilement détectable dans le milieu professionnel, il est encore tabou », ajoute Frédéric Toubeau, directeur régional de Pôle Emploi.

 

Article d’Alexandre Blenzar