Révoquée de la fonction publique, elle tente de se suicider

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Une salariée de l’Office public de l’habitat de Haute-Garonne (OPDHLM 31) a tenté de mettre fin à ses jours, lundi, après avoir été révoquée de la fonction publique. Le syndicat CGT de l’OPH 31 s’indigne du traitement infligé à cet agent et entend « mobiliser ses troupes » pour la soutenir.

 

« On manifeste car nous pensons que la direction a révoqué cette salariée pour en faire un exemple. C’est intolérable. Elle a tenté de se suicider, la direction doit revoir sa sanction, on ne peut pas accepter pareille situation inhumaine », explique Françoise Boulouch, représentante syndicale CGT.

Une vingtaine de salariés du conseil Général et de l’OPDHLM 31 ont manifesté à l’appel de la CGT contre ce qu’ils qualifient « d’acharnement » contre cette salariée « qui bosse depuis 1987 », détaille un manifestant.

Agée de 46 ans, cette dernière est accusée d’avoir falsifié trois arrêts maladie au cours de l’année 2012 afin de prolonger des arrêts de travail. Si les faits ont été reconnus, et les salaires, indûment perçus, remboursés à son employeur, ce dernier l’a révoqué de l’OPDHLM et de la fonction publique. « La sanction est lourde disproportionnée par rapport à la faute commise », estime la représentante CGT qui précise que « les jours de la jeune femme ne sont plus en danger ».

 

Vers une procédure pénale ?

Le syndicat CGT de l’OPH ne conteste pas le principe de la sanction car il y a faute avérée, mais dénonce un « acharnement volontaire de la Direction qui condamne socialement et humainement cet agent », explique un syndicaliste CGT.

« D’ailleurs sans le mouvement de grève du personnel et l’intervention du syndicat auprès du Président de l’OPH 31, Jean Michel Fabre, la direction entendait porter l’affaire au Pénal. Nous attendons encore la levée de cette menace », s’exprime Françoise Boulouch.

 

Article d’Alexandre Blenzar