« Le monde dans lequel on vit ne tend pas vers l’harmonie »

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Hier, le marathon du bâton sacré, organisé par le Cercle des Aînés de Sagesse Européens, est passé par la place du Capitole. Hier, le marathon du bâton sacré, organisé par le Cercle des Aînés de Sagesse Européens, est passé par la place du Capitole. Représenté par le festival « l’esprit de la planète » de Bergamo en Italie et le 8e cercle Sacré des Grands-mères et des Grands-pères de Sagesse de la planète de Vitoria en Espagne, cette course a pour but de sensibiliser les occidentaux à la cause indigène et au respect de la Terre Mère.

 

La Course a débuté le 9 juin à Bergamo en Italie. Le grand-père Qenqo Harawi Quespeq a remit le bâton Sacré des Ainés de Sagesse à 40 athlètes qui le transporteront en courant nuit et jour pendant plus de 1 300km à travers l’Europe du sud. Après avoir traversé entre autre Toulouse, Pampelune et emprunté la route de Saint Jacques de Compostelle, le périple prendra fin à Vitoria Gasteiz en Espagne.

Alicia Lozano, une participante Colombienne explique la situation. « Les peuples indigènes de Colombie vivent mal le fait qu’on les retire de leur habitat, pour eux la terre appartient à tout le monde, la notion de propriété de la terre ne veut rien dire ». Selon Alicia, il faut faire prendre conscience aux occidentaux de la nécessité de prendre soin de la terre mère. « Pour nous l’idée est de transmettre aux européens que le monde dans lequel on vit ne tend pas vers l’harmonie. Nous avons décidé de courir pour éveiller les consciences ».

 

« Il faut éveiller les consciences  des populations »

Le chaman Raymond est descendant de la culture Dessana des Indigènes de l’Amazonie brésilienne. Il a appris dés l’âge de neuf ans les savoirs traditionnels de son peuple. Selon lui, « tous les éléments sont vivants, les pierres, le vent et avec le temps on perd notre nature ».

Pour le chaman brésilien il y a un conflit entre les modes de vies indigènes et occidentaux, ces derniers utilisant les ressources et les terres de leurs ancêtres afin de piller les ressources naturelles tels le charbon ou le bois. Cette spoliation de l’héritage indigène inquiète le chaman. « Le choc entre les cultures et les religions Indigènes et blanches consomment tout un peuple » explique-t-il.

Jessica Gordon est l’une des fondatrices du mouvement « Idle No More » (Jamais Plus l’Inaction) et appartient à la nation Pasqua dans le Canada. Cette mère de famille dénonce les actions du gouvernement qui selon elle essaie d’écraser la culture des autochtones. « Le gouvernement autorise les industries à s’implanter sur les territoires des tribus. Or nous, nous sommes à l’écoute de notre territoire ». Elle regrette les dégâts écologiques et le droit de propriété des blancs qui chassent les indigènes de territoires qu’ils occupaient depuis des siècles et qui selon leurs coutumes appartiennent à tous.

« Le gouvernement essaie de casser l’esprit des indiens, alors on essaie de se créer une nouvelle nationalité. Il faut éveiller la conscience des populations pour transmettre tous les savoirs des indigènes » termine-t-elle.

 

Article de Timothée Ferré