Le PRES adopte finalement la convention attributive de l’Idex

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Le grand projet d’université fédérale de Toulouse vient de franchir une étape importante. Malgré le vote négatif du conseil d’administration de l’université du Mirail de mardi dernier, l’unanimité a finalement été obtenue ce vendredi concernant la convention attributive de l’Idex. Jean-Michel Minovez s’explique sur les raisons du « non » de la semaine dernière.

 

Plus d’un an après la sélection d’Uniti par l’Etat, le PRES (Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur) a finalement voté à l’unanimité les cinq annexes de la convention attributive de l’Idex, un pas fondamental pour le projet d’université fédérale toulousaine qui vise une place de rang mondial. Ce résultat « montre une réelle envie d’avancer » se félicite Bertrand Monthubert, président de l’université Paul Sabatier, « il est le fruit de très longues concertations ». Les 26 établissements membres du PRES devraient commencer à travailler sur les statuts en septembre, « si l’on suit le calendrier actuel du projet de loi sur l’enseignement supérieur et la recherche » explique Marie-France Barthet, présidente de l’Université de Toulouse. Cette dernière attend de pied ferme sa mise en application : « nous sommes allées tellement loin dans le détail que sa mise en œuvre devrait être aisée ».

Concrètement, l’Ecole des Docteurs et le collegium Toulouse Ingénierie devraient voir le jour prochainement, afin d’être effectives à la rentrée 2013. Pour le collegium, le PRES souhaite répondre aux besoins importants de nouveaux ingénieurs et de cadres. « 2000 sortent de nos établissements chaque année, l’objectif est d’atteindre 3000. Il y a un réel besoin socio-économique » soutient le président de l’université III Paul Sabatier.

Malgré ce vote à l’unanimité, quelques inquiétudes rôdent encore parmi les membres du PRES, émanant notamment de l’Université II du Mirail, qui s’était exprimée négativement lors du premier vote de mardi dernier. Elles concernent principalement les futurs amendements de la loi portant sur l’enseignement supérieur et la recherche et le programme de gouvernance. Mais, « il n’a jamais été question de bloquer le processus» soutient Jean-Michel Minovez, président du Mirail.

 

Article de Rémi Beaufils