Affaire Merah : « l’ennemi commun est l’ignorance »

611

Mercredi dernier, le Groupe « Citoyens pour le Dialogue » a présenté son manifeste au Roof, 1er étage du Florida. L’occasion pour ce collectif de réaffirmer son attachement aux valeurs républicaines un an après les tueries de Toulouse et Montauban.

 

« Aller vers l’autre » explique Yvette Benayoun-Nakache concernant l’action de « Citoyens pour le Dialogue ». « Nous voulons toucher les jeunes générations ». Et pour cause, le collectif crée après les évènements de Toulouse et Montauban, compte se rendre à Bagatelle ou encore au Mirail pour ouvrir le dialogue. Car, « l’ennemi commun est l’ignorance » confie Adbellatif Mellouki, vice-président d’une maison de quartier. « Notre volonté est ferme ». Si le discours semble idéaliste, Salomon Attia nuance, « notre mission n’est pas de révolutionner le monde ». En effet, quand Mohamed Merah assassine de sang froid 7 personnes, les Toulousains qui font désormais partie du Collectif «  Citoyens pour le Dialogue » veulent montrer coûte que coûte leur attachement aux valeurs qui font la France. C’est pourquoi, ce « groupe réunit des personnes de toute confession », ne cessent de marteler ces membres dont Bernard Srebnik.

Le manifeste du groupe « Citoyens pour le Dialogue » se veut un texte qui définit la ligne de conduite du collectif. Volonté de lutter contre la haine, l’exclusion, la violence et établir un mieux « Vivre-ensemble ». Et surtout éviter les « préjugés, générateurs de dangereux amalgames ». Ainsi, « il faut combattre le communautarisme » déclare  Erick Lebahr, avocat dont l’enfant est scolarisé à l’école Ozar Hatorah et qui, courant 2010, a eu comme client Mohamed Merah. « Il faut éviter les poncifs ignobles et haineux et ne surtout pas justifier l’injustifiable ». L’avocat préconise alors «  de ne pas tomber dans une complaisance qui se veut islamophobe ». Cependant, et les différents membres du collectif l’ont souligné à maintes reprises, « la base reste l’éducation.»  Erick Lebahr conclut, en citant Albert Camus : «  Mal nommé les choses, c’est participer au désordre des choses ».

 

Article de Nadia Hamdani