Exclusion des sans-abri: Toulouse se mobilise

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Une centaine de bénévoles et salariés de la FNARS s’est réunie ce jeudi face au Capitole. Photo / CTILa place du Capitole, était occupée jeudi midi par la FNARS (Fédération Nationale des Associations d’Acceuil et de Réinsertion Sociale) et le Collectif inter-associations Toulouse qui se sont retrouvées pour faire entendre la voix des sans abris.


Une centaine de bénévoles et salariés de la FNARS s’est réunie ce jeudi face au Capitole. Ces derniers ont assisté à la lecture d’articles de la Déclaration Universelle de Droits de L’Homme et de la convention internationale relative aux droits de l’enfant. Les drapeaux européen et Français, en berne, surplombaient la ronde de manifestants qui a ensuite observé une minute de silence en honneur aux 253 sans-abri français morts l’an dernier dont XX à Toulouse.

La FNARS et le Collectif inter-associations Toulouse réclament une réaction du gouvernement français concernant la réinsertion et l’hébergement des sans-abris. Pour ces organisations, l’Etat est hors la loi puisqu’il ne respecte pas l’article 73 de la loi Dalo qui garantit le droit au logement pour tous.

Cécile Thimoreau, déléguée régionale de la FNARS fait part d’une étude menée pendant un an et demi selon laquelle il manque 1028 places dans les hébergements d’urgence Midi-Pyrénéens. Elle regrette « l’absence de réponse de l’Etat qui n’investit pas à cause du contexte économique actuel. Avec la crise économique il y a encore plus d’hospitalisations d’urgence, or elles coûtent 1600 euros par jour à l’Etat contre 25 en centre de demandeur d’asile. »

Geneviève Genève, co-gestionnaire du collectif inter-associations rappelle que « laisser les gens dans la rue aggrave leur isolement social et leur état de santé. En ouvrant plus de places en centre d’hébergement on obtient un meilleur bilan humain et économique. »


Des enfants dans la rue

Ces organisations font également part d’un message inquiétant. Si les demandes d’hébergement sont de plus en plus nombreuses, le nombre de familles concernées est croissant lui aussi. Parmi les demandes en attente, 21 familles sont concernées, soit 40 adultes et 37 enfants.

Pour obtenir un engagement de l’Etat, ces collectifs donnent rendez-vous aux toulousains un jeudi sur deux pour poursuivre cette manifestation avec le même slogan « l’exclusion n’est pas une fatalité ».

Anthony Vandaele