Ce Lundi, la CGT, SNU-FSU et SUD ont appelé les inspecteurs du travail à manifester contre le plan Sapin. Le départ était donné esplanade Compans-Caffarelli. La colère a aussi grondé du côté de la Direction régionale de la finance publique (DRFIP).
« C’est la fin de l’indépendance et le début d’une forme de vassalisation » explique Yacine Hadj-Hamou, venu défendre son corps de métier qu’il refuse de voir « tomber sous la houlette du ministère du travail ». Et pour cause, la réforme du système d’inspection du travail ou plus communément appelée « plan Sapin » prévoit la mise en place d’une « administration du travail », sorte d’autorité supérieure à laquelle les inspecteurs et contrôleurs seraient à la solde. Ainsi, l’organisation en section territoriale disparaîtrait pour laisser place à « un service de renseignements » avec des inspecteurs dotés « d’un portefeuille d’entreprises » et non plus au service des salariés. Michel Sapin va encore plus loin. En effet, le ministre du travail prévoit la suppression du corps des contrôleurs en poussant ces derniers à une requalification en inspecteur du travail sur 3 ans. Ce sont au final près de 1000 contrôleurs sur les 1600 affectés en section qui sont menacés de perdre leur emploi face à la refonte du système.
Epidémie de suppression de postes ?
Le même jour. 12h00 précises. Les salariés de la DRFIP, située rue des Lois, ont également décidé d’afficher leur mécontentement. Là où les inspecteurs du travail en appellent à Michel Sapin, eux souhaitent attirer l’attention de Jérôme Cahuzac, ministre délégué au Budget. Face à un sujet aussi sérieux, le syndicat « Solidaires » joue la carte de l’humour. Pas de manifestation donc mais le vernissage de ce qu’il appelle « l’os de la DRFIP31 », écho à la fameuse phrase « nous en sommes à l’os en matière d’emploi » de la Direction locale des finances publiques.
Hamdani Nadia
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