Auto-écoles. « A Toulouse, les élèves doivent patienter 4 mois pour repasser la conduite »

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La grogne des moniteurs et des gérants d’auto-école a fait le tour de la ville hier matin. Ils ont mené une opération escargot à travers Toulouse pour manifester leur mécontentement concernant le manque de place à l’examen du permis de conduire.

 

Le top départ de l’opération a été donné à 10h20 au Parc des expositions. Escortées par la police, les quelques 150 voitures balisées « auto-école » ont sillonné Toulouse à la queue leu leu. Troublant considérablement un trafic pourtant assez calme à cette heure de la journée, ils déplorent le manque de places disponibles pour l’examen pratique du permis de conduire. « Les délais d’attente sont extrêmement long. En moyenne, sur Toulouse, les élèves doivent patienter quatre mois pour pouvoir repasser la conduite », explique Alain Catala, président de l’Unidec (Union nationale intersyndicale des enseignants de la conduite).

En plus des délais exorbitants qui retardent l’insertion sociale et professionnelle des élèves, le coût du permis augmenterai d’environ 25% pour les élèves qui sont obligés de le repasser. Un coût qui se répercute aussi sur les auto-écoles. « Nous avons du mal à faire tourner correctement les moniteurs, » affirme Julien Champenois, gérant d’un établissement à Blagnac. « Il faut trouver un moyen efficace de fluidifier le système ».

Le cortège s’est arrêté vers 12h15 devant la préfecture, où les représentants syndicaux ont été reçus. Ils espèrent que la situation sera rapidement débloquée, car « février 2013 a été le mois pendant lequel les places aux examens ont été les plus rare depuis très longtemps » assure Jean Noël Maffre, coordinateur de la manifestation pour la CNPA (Conseil national des professions de l’automobile). « Il faut faire vite ».

 

Des inspecteurs surchargés et mal employés

C’est finalement le rôle des inspecteurs qui est au centre du problème. Par exemple, « depuis la réforme du 19 janvier, ils sont obligés de se former en interne puisqu’il n’y a eu aucune formation au préalable. Ce qui signifie que parfois, ils sont deux voire trois pour faire passer un seul examen », déplore Jean-Noël Maffre. Ce dernier évoque également la possibilité de mettre, au niveau de l’examen du Code de la route, du personnel autre que des inspecteurs. Sans oublier que dans tous les cas, « il faut recruter »…

 

Rémi Beaufils