Salariés de la Sécu : « notre situation est plus que catastrophique »

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Ce jeudi, les salariés de la Sécurité Sociale ont défilé dans les rues de la ville rose pour demander une amélioration des conditions de travail et l’arrêt des suppressions de postes. Des revendications portées au ministre de tutelle par les syndicats.

 

Ils étaient environ 200 salariés de la Sécurité Sociale à battre le pavé hier à Toulouse pour demander l’augmentation de 6% de la valeur du point d’indice, la négociation de la classification, la liberté de négocier hors RMPP (mode de calcul et évolutions), l’arrêt des suppressions d’emplois, l’amélioration des conditions de travail et le gel des restructurations, contre la mobilité forcée. « A Toulouse, nous avons eu une augmentation des dégradations des ambiances de travail » déplore Patrick Pactal, délégué syndical CFDT. « En quelques années nous sommes passés de 123 à 102 centres qui ont été fermés sur le territoire » ajoute Émile Cabaré, délégué syndical de Force Ouvrière. « Nous voulons que notre direction prenne conscience que notre situation est plus que catastrophique » continue Patrick Pactal qui regrette le nombre trop important de CDD qui sont la cause des « départs à la retraite non remplacés ».

 

« C’est l’accueil qui va être impacté »

« Ce sont les usagers qui vont être les premiers touchés et notamment les allocataires qui sont de plus en plus nombreux » s’inquiète Émile Cabaré. « Avec la suppression de postes et les contrats de travail précaires, c’est forcément l’accueil qui va impacter » craint le délégué syndical FO. La reprise du dialogue entre salariés et patronats arrêté depuis 2010 est aussi une revendication importante.

Reçus par la préfecture au niveau local et par la ministre des tutelles au niveau national, les syndicats estiment « avoir été entendus. Il ne reste plus qu’à attendre un geste du Gouvernement »…

 

Olivier Goarin