Les Sanofi Toulouse revendiquent leur « ancrage dans le tissu local »

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Toujours concernés par un plan social à l’horizon 2015, les employés de Sanofi Toulouse ont manifesté ce lundi devant la médiathèque José Cabanis. Ils craignent un regroupement des activités de recherche dans les régions parisiennes et lyonnaises à leur détriment. Une volonté  de leur direction qui pourrait sonner le glas du site toulousain.

 

En marge d’un colloque organisé dans le cadre de la journée mondiale contre le cancer, les « Sanofi » se sont mobilisés pour faire entendre leurs voix. La possible suppression de 600 postes sur l’antenne toulousaine et le mutisme de leur hiérarchie inquiètent les chercheurs toulousains. « Les comités d’entreprises qui devaient avoir lieu sur Toulouse ont été reportés, depuis le mois de juillet on est toujours dans un flou artistique et on ne comprend toujours pas comment un groupe qui fait 9 milliards de bénéfice pourrait justifier autant de suppressions d’emplois » lance Denis Murat du syndicat Sud Chimie. La direction de Sanofi, soupçonnée de vouloir jouer la montre pour de mauvaises raisons inquiète Pascal Delmas de la CFDT. « Ils aimeraient que nous aidions au redéploiement de l’activité sur d’autres sites mais nous, à un moment, on participera plus à rien du tout. En plus la direction nous met beaucoup de pression pour qu’on aille à Paris presque toutes les semaines pour assister au comité central d’entreprise mais ils ne veulent jamais venir discuter à Toulouse » observe t-il.

 

Toulouse en question

Malgré les objections de la hiérarchie, les employés toulousains tiennent à mettre en avant les avantages du bassin local. « Au départ, la direction invoquait le fait que le milieu scientifique toulousain n’était pas propice et même s’ils sont revenus dessus depuis, dire cela, ce n’est pas connaître l’environnement toulousain en matière de recherche » regrette Denis Murat. Une relocalisation du conflit, c’est aussi la démarche des salariés à travers la mobilisation. « Sanofi est sur Toulouse depuis 40 ans, on  revendique l’ancrage de l’entreprise dans le tissus local, dans le projet Oncopole mais aussi dans l’université toulousaine » termine Pascal Delmas.

 

Pierre Jean Gonzalez