Toulouse : la femme dénudée du métro revient en silhouette

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Quelques jours après avoir été contraint par les mouvements féministes de retirer une publicité montrant une jeune femme dénudée, Keep Cool contre attaque. Le club de sport va en effet placardiser dans le métro une nouvelle affiche qui représente la silhouette de cette femme sans la montrer.

 

« Ici une femme ronde qui s’assume a dû se cacher. Chez nous elle est adhérente ». C’est le slogan que vous pourrez apercevoir dans le métro toulousain au coté d’une silhouette de femme. Une publicité lancée en réponse aux mouvements féministes qui s’étaient mobilisés et avaient fait retirer la première version de l’affiche qui montrait cette jeune femme en chair et en os. « Keep Cool n’a pas compris le message et fait preuve de mauvaise foi » regrette Camille Carton de l’association « Osez le féminisme ». Du coté de la salle de sport, on se dit « surpris » par la polémique « qui est venue d’une mauvaise interprétation de la part des différentes organisations » se justifie Selena Lunardi, chargée de communication chez Keep Cool. Cette dernière qui souligne que cette affiche fait partie « de la campagne de promotion de Keep Cool qui a été mise en place dans toutes les grandes villes de France pour une durée de trois mois » et que Toulouse est la seule agglomération à s’être mobilisée.

 

La prochaine campagne sera cette fois ci un homme dénudé

Pour la campagne à venir, Keep Cool a décidé de changer son fusil d’épaule et de mettre sur leur affiche un homme dans le plus simple appareil. « Pour nous c’est la même chose que ce soit un homme ou une femme » explique la bénévole d’Osez le féminisme qui lutte avant tout contre une banalisation de la nudité.

Le club de sport, qui compte ouvrir prochainement une seconde salle dans la ville rose, souhaite un dialogue avec les associations pour leur expliquer leur démarche. Une polémique qui n’est donc pas prête de s’éteindre et qui provoque l’effet inverse de celui désiré par les féministes : faire de la publicité à cette salle de sport.

 

Olivier Goarin