Selon le rapport dévoilé ce lundi par la préfecture, la délinquance a augmenté l’an passé de 0,68 % dans le département. Un chiffre obtenu grâce à une nouvelle méthode basée sur la séparation des données entre la police et la gendarmerie. Une lecture pas si simple…
Au premier abord, les chiffres de la délinquance en haute Garonne révèlent de fortes disparités entre le milieu urbain et les zones rurales. D’après le système PULSAR, le logiciel de la gendarmerie, la délinquance a augmenté de 4,5 % en zone gendarmerie. « C’est un chiffre à ponctuer avec la hausse démographique dans ces zones et l’utilisation de ce logiciel » précise Henri-Michel Comet, préfet de Haute Garonne. Coté police, on compte différemment. Et l’outil statistique utilisé met en lumière une baisse de 1,3% de la délinquance. Une différence significative qui n’apparaît cependant que sur ce critère. Concernant les atteintes volontaires à l’intégrité physique par exemple, l’augmentation est de 10,43% dans les deux zones.
Plus inquiétant, l’augmentation de 4,02% des violences intra familiales qui concernent en majorité des femmes. « Les violences physiques, crapuleuses et intra familiales sont des sujets qui justifient que l’on soit ferme du coté de la justice » prévient Michel Valet. Le procureur, qui considère ces faits comme « prioritaires dans l’action de la justice » note une hausse de 15% des comparutions immédiate. Un chiffre qui serait du au courage des femmes qui auraient de plus en plus tendance à révéler les sévices dont elles sont victimes.
Au chapitre des bonnes nouvelles, les atteintes aux biens sont maîtrisées à +0,62 %, les cambriolages et les vols à la roulotte stagnent à + 0,14%, les violences urbaines chutent de 20,83% et les infractions économiques tombent à -16,44 %.
Les perspectives en 2013
L’année dernière les forces de l’ordre étaient concentrées sur les cambriolages en terme d’objectif. En 2013 l’accent devrait être mis sur la capacité d’intervention dans la lutte contre les violences aux personnes. Une plus forte présence sur la voie publique est prévue afin de consolider les dispositions prises en 2012 dans ce domaine. Les deux zones de sécurité prioritaire du grand Mirail et des Yzards devraient faire l’objet d’un resserrement des services dans les domaines du trafic de stupéfiants et de la tranquillité publique.
Pierre Jean Gonzalez
